Ce soir, l’Institut français de Tunisie organise, à 20h00, une grande soirée musicale avec un répertoire fait de brassage sonore entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest avec, comme vecteur commun, la revisite des musiques du patrimoine.
Reprise, depuis sa création, dans plus de 110 pays à travers le monde, la fête de la musique est aujourd’hui célébrée dans plus de 350 villes et 120 pays. La Tunisie ne manque pas à l’appel avec chaque année des concerts et autres événements organisés à cette date.
Lancée officiellement le 21 juin 1982 en France, par Jack Lang, alors ministre de la Culture, et Maurice Fleuret, directeur de la musique et de la danse du ministère, la Fête de la musique est, depuis, célébrée partout dans le monde.
Le choix de la date du 21 juin n’est pas anodin car coïncidant le plus souvent avec le solstice d’été (donc le jour le plus long de l’année, ou la nuit la plus courte pour ceux qui festoient jusqu’à l’aube). Une manière de sacrer symboliquement la nature à travers cette journée festive, comme c’est le cas durant les fêtes de la Saint-Jean, des fêtes populaires où un grand feu était allumé toute la nuit le soir du 24 juin, date traditionnelle de fin des plus longs jours de l’année, et qui ont existé en France jusque dans les années 1990.
Pour les festivités de 2023, la Ville de Tunis s’est associée à l’Alliance française de Tunis et l’Association des Amis du Belvédère pour proposer une sorte de prologue, en entrée libre et gratuite, à cette fête qui a commencé hier au parc du Belvédère.
Le public a pu apprécier deux spectacles sous le signe “Danse et transcendance”. Le premier spectacle nommé «El Mahfel» présenté sur la pelouse en face de la porte Place Pasteur. Danseurs et danseuses suivaient les rythmes de la musique traditionnelle djerbienne du groupe Al Jazira de Djerba.
Le second s’intitule «Nafass» : les chants sacrés du monde» et a eu lieu à Kobbet Lahoua du Belvédère. Alia Sellami et son ensemble Aloès y ont emmené le public dans un voyage sonore en traversant les chants sacrés du monde.
Le même soir à 19h30, le Théâtre municipal de Tunis a réuni tous ceux qui ont fait voyager le public durant cette saison à travers les divers concerts. Ainsi, les musiciens et les choristes du Carthage Symphony Orchestra (CSO), de l’Orchestre symphonique scolaire et universitaire (l’Ossu) et du Boulevard des Arts seront au rendez-vous pour célébrer la Fête de la Musique.
Le maestro Hafedh Makni, le chef de chœur Mourad Gaâloul et plus de 180 musiciens ont excellé dans l’interprétation des œuvres de Vivaldi, Mozart, Bizet, Khatchaturian, Rahabani, Al-Atrach, etc. ainsi que divers succès qui ont marqué cette saison musicale du CSO.
Dendri, Stambeli et musique symphonique…
Ce soir, l’Institut Français de Tunisie organise, à 20h00, une grande soirée musicale avec un répertoire fait de brassage sonore entre l’Afrique du Nord et l’Afrique de l’Ouest avec, comme vecteur commun, la revisite des musiques du patrimoine. La soirée sera ouverte par le groupe tunisien Dendri-Stambeli Movement qui jouera des morceaux de son premier album «Bori», suivront deux DJ Sets Praktika (France) et Chabela (Côte d’Ivoire) du Label Blanc Manioc qui s’exporte pour la première fois en Tunisie.
Le Théâtre de l’Opéra de Tunis ne manquera pas de fêter l’événement, en proposant, à partir de 20h30 à la grande salle de l’Opéra de la Cité de la culture Chedli Klibi, le concert «Impressions» de l’Orchestre Symphonique Tunisien, sous la direction de Fadi Ben Othman. Y prendront part les artistes Hassen Doss, Zeïneb Cherif et Baha Eddine Ben Fadhel.
Le programme comprendra des œuvres phares du répertoire français, telles que la Suite Masques et Bergamasques de Fauré, la Danse Espagnole de Gounod, la Petite Suite de Debussy, et l’incontournable Pavane pour une infante défunte de Ravel.
«Ce voyage musical aux couleurs des «Impressions», transportera ses auditeurs dans une atmosphère des plus éthérées à travers un répertoire soigneusement sélectionné», nous promet-on.
Bonne fête!