Encore une fois, la règle des trois tiers a été respectée dans les résultats de la session principale du Bac version 2023. En effet, un tiers des candidats a été admis. Un autre tiers a été ajourné et un troisième tiers a été recalé.
Comme d’habitude aussi, l’écart entre les inscrits et les défaillants est quasiment le même. Sur les 137.908 candidats déclarés, seuls 131.081 se sont présentés pour passer les épreuves. Soit 6.827 lycéens de moins et un taux de présence de plus de 95%.
Quand on regarde les statistiques, force est de constater que les principaux repères restent les mêmes avec un taux de réussite global de 36,38%, un taux d’ajournés de 31,09% et un taux de refusés de 31,91%.
Hiérarchie respectée
Le classement selon les sections place toujours les matheux en tête avec 71,26% devant la section «Sport» et ses 70,25%. La troisième place échoit à la section Sciences informatiques avec 54,89% suivie de la section Sciences techniques avec 44,35% et les Sciences expérimentales avec 41,32%. Les éco-gestionnaires et les littéraires clôturent la marche avec, respectivement, 28,29% et 21,46%.
Quant au classement par commissariats régionaux à l’éducation, c’est toujours les CRE de Sfax 1 et 2 qui sont au coude à coude. Cette année, c’est toujours Sfax 1 qui demeure en tête du peloton.
Dans le top 10, nous trouvons aussi les CRE de Sousse, l’Ariana, Mahdia, Tunis 1, Monastir, Nabeul, Ben Arous et Médenine. Il faut noter que le CRE de Tunis 1 s’est hissé au 6e rang contre le huitième au cours de l’année précédente. Médenine gagne, aussi, une place passant de la onzième à la dixième. Le CRE de Kasserine reste stable à la 26e et dernière place.
S’agissant des lauréats, on remarque que sur les 6 sections (excepté la section “Sport”) il y a égalité parfaite entre les élèves issus des lycées pilotes et ceux issus des établissements ordinaires.
Pour terminer avec cette analyse statistique, il faudrait noter que la hiérarchie a été, grosso-modo, respectée.
Travail non-accompli
Une seule ombre au tableau pour ne pas dire plus. C’est le climat très tendu qui a prévalu tout au long de l’année scolaire aussi bien pour les niveaux primaire et préparatoire que secondaire. Ce climat de tension a été alimenté par les mouvements syndicaux et les différentes actions entreprises par les deux fédérations générales de l’enseignement de base et secondaire (Fgeb et Fges). Ces deux organisations ont mené, tout au long de l’année scolaire, des opérations de “protestation” qui ont créé des perturbations à tous les niveaux. Les candidats au bac, par exemple, ont été abandonnés à leur sort. Pratiquement, tous les établissements secondaires n’ont pas encadré les futurs bacheliers en vue de les aider dans leur orientation. Les enseignants chargés de l’orientation n’ont pas accompagné ces élèves qui se sentent, aujourd’hui, démunis face à ce qui les attend.
Les nouveaux bacheliers auront tous les problèmes du monde à se sortir des labyrinthes de l’orientation universitaire en l’absence de cet encadrement préliminaire.
Donc, la joie des lauréats est quelque peu ternie par ces carences dues aux manquements des enseignants à leurs devoirs envers leurs élèves.
C’est ce que les syndicalistes essayent d’éluder. L’opération éducative est un tout. Ce n’est pas le cours dispensé en classe qui entraîne le salaire. Un travail accompli comprend non seulement cela, mais aussi tout ce qui s’ensuit (évaluation, encadrement, accompagnement, etc.).