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Point de vue | Le championnat des «superlatifs» !

Point de vue

 

Et c’en est fini pour ce championnat qui aura achevé son show (de bas de gamme) le 30 juin au bout d’une lassante et longue saison hâchée par la Coupe du monde, et qui aura battu tous les records de longévité et d’«élasticité». Et pourtant, on a eu recours à la formule du play-off et du play-out, mais avec une programmation à la carte pour certains clubs, et avec ces coupures justifiées et souvent insensées, notre championnat-marathon s’est terminé alors que les grands championnats du monde ont déjà programmé le calendrier 23-24 et s’apprêtent à reprendre. S’il y a un qualificatif à décerner à ce championnat, c’est celui des superlatifs. C’est le championnat le plus long, le plus lassant, le plus tendu, le plus controversé, le plus injuste, le plus «moche», et c’est aussi le championnat le moins compétitif, le moins fort, le moins attrayant, le moins crédible…

Les faits et les manœuvres des coulisses indiquent bien que ce championnat n’a pas une forte crédibilité.

Et cet équilibre des forces qu’on a vu au play-off n’a rien à voir avec la qualité, ce fut un nivellement  par le bas. Aucune équipe n’a le standard d’une équipe complète ou convaincante: même le champion en titre, l’ESSahel, n’était pas tellement impressionnant. C’était l’équipe la plus régulière, la moins fragile. On n’a pas découvert beaucoup de talents, et ceux qui ont émergé tels que Abid, Garreb, Dhaoui, Debchi ont fini par sombrer. Ce fut aussi un championnat bien «calculé». Du haut vers le bas du tableau, il y avait cette «main invisible» qui intervenait pour primer un club ou pour réprimander d’autres, pour orienter des résultats et aussi pour décider de quelques enjeux. Ce qui s’est passé lors de la dernière journée ne peut se produire que chez nous : un club, l’USM, qui jouait chez lui, avait besoin des trois points pour aller en Ligue des champions. Mais il fait tout pour se faire accrocher, avec des joueurs lents, démotivés, qui n’ont rien produit devant un CSS métamorphosé et qui a joué son meilleur match de la saison, et qui était  pourtant prenable. Une attitude passive des joueurs de l’USM qui, semble-il, ne voulaient pas de cette Ligue des champions. En même temps, l’EST se promène à Tataouine comme à l’entraînement, le CA marque au bout de plus de 15’ de temps additionnel. Ainsi, tout le monde est servi et tout le monde à la FTF est ravi. C’en est fini de ce championnat invraisemblable et digne des feuilletons loufoques et absurdes.

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