«Carthage Cement» : Leader du marché malgré un contexte difficile
«Carthage Cement» a pu assurer une croissance continue de son chiffre d’affaires, de son RBE et de ses bénéfices en 2022, malgré un contexte national morose et un environnement international marqué par la flambée des prix des matières premières et du coût de l’énergie.
La société a pu préserver sa part de marché de 23% dans un secteur en régression grâce à une qualité de produit reconnue aussi bien sur le marché local que sur le marché export mais aussi grâce à une qualité de service renforçant le relationnel avec sa clientèle. En 2022, le chiffre d’affaires de «Carthage Cement» a évolué de 13% à 367 MD, l’EBE de 9.35% à 129.6Mdt et un bénéfice net s’est établi à 35.6 MD en évolution de 13%, soit le troisième exercice consécutif bénéficiaire. La structure financière du cimentier s’améliore également : les fonds propres se consolident à 203 MD et l’endettement bancaire net se contracte à 381.4 MD (vs 412.2 MD en 2021) grâce à une meilleure génération de cash-flow.
Grâce à sa réputation et la qualité de son ciment, le leader tunisien a réussi à décrocher un marché d’export d’un million de tonnes de ciment vers le marché américain, avec une option de 500.000 tonnes additionnelles. Une commande qui s’étalera sur 18 mois à partir du mois de septembre 2023. Le management ne s’est pas prononcé sur la taille de ce marché en termes de chiffre d’affaires, mais il assure que cette commande ferme constituera un tournant majeur pour la société. D’autant plus qu’il s’agit d’un export de ciment et non de clinker, qui est à plus forte marge pour la société.
Berd : Renforcer le soutien aux entreprises en démarrage en Afrique du Nord
La Banque européenne pour la reconstruction et le développement (Berd) et la Société financière internationale (SFI) viennent de lancer une initiative visant à renforcer leur soutien aux entreprises en démarrage et aux accélérateurs en Afrique du Nord.
Avant d’être généralisé dans tous les pays la région, dans le cadre de cette initiative dont l’objectif est de fournir «un niveau supérieur de soutien intégré au développement des start-up et à l’écosystème des start-up», un projet pilote sera d’abord expérimenté dans un seul pays de l’Afrique du Nord. A travers les programmes spécialisés des deux institutions, à savoir le programme «Star Venture» de la Berd et le catalyseur de démarrage de la SFI, la finalité de la nouvelle initiative est de créer des synergies et de renforcer l’impact sur le développement des deux programmes en relevant les défis confrontés par les start-up nord-africaines, afin de les rendre plus durables et prospères sur le plan commercial.
Il ne faut pas oublier que le programme Star Venture de la Berd a été lancé en 2018, destiné aux start-up à fort potentiel (Hpsu). Ce dernier leur offre des conseils commerciaux et un soutien au renforcement des capacités pour améliorer les écosystèmes de start-up. A ce jour, le programme «Star Venture» a soutenu plus de 600 start-up, dont plus de 180 HPSU et 25 accélérateurs, dans 22 pays.
«Sotrapil» : Deuxième assemblée élective
A défaut de quorum lors de la première Assemblée élective tenue le 15 juin 2023, et conformément aux dispositions de l’article 24 de la décision générale du Conseil du marché financier n°23 du 10 mars 2020, relative aux critères et modalités de désignation des membres indépendants au conseil d’administration et au conseil de surveillance et du représentant des actionnaires minoritaires, les actionnaires minoritaires de la Société de transport des hydrocarbures par pipelines «Sotrapil» sont convoqués à assister à la deuxième assemblée élective, qui se tiendra le mardi 11 juillet 2023 au siège social de la société, pour l’élection par les actionnaires minoritaires d’un administrateur les représentant au sein du Conseil d’administration pour une période de trois années (2023, 2024 et 2025) qui expirera à l’issue de l’Assemblée générale ordinaire.
Bassem Ennaifer : «La Tunisie sera en mesure de rembourser ses dettes extérieures, mais…»
«La couverture du service de la dette extérieure par les revenus du tourisme ainsi que les transferts de fonds des Tunisiens résidant à l’étranger à raison d’une fois et demie (150%) reflète une situation financière temporaire jusqu’au 20 juin.
Cette situation pourrait cependant être meilleure ou pire après une semaine», c’est ce qu’a déclaré l’analyste financier et économiste Bassem Ennaifer sur les ondes d’une radio privée. Il a également fait savoir que les revenus du tourisme et les transferts de fonds des TRE pour l’ensemble de l’année 2022 représentaient 2,3 fois le service de la dette, ce qui signifie que le nombre actuellement annoncé est inférieur à ce qui a été enregistré au cours de l’année précédente.
Pour Ennaifer, «le service de la dette, qui s’élève à 3.727 millions de dinars au 20 juin, représente 40,7% du service de la dette extérieure prévu au cours de l’année 2023, qui s’élève à 8.945 millions de dinars».
Il a expliqué que ces chiffres rassurent sur le fait que «la Tunisie sera en mesure de rembourser ses dettes extérieures, mais il y a encore des périodes difficiles auxquelles le pays sera confronté cette année». D’après lui, les mêmes défis, auxquels le pays a été confronté au cours de l’année 2023, se relanceront pendant l’année 2024. «De plus, le gouvernement devra s’acquitter d’environ 60% de la dette extérieure pour le reste de l’année», a-t-il additionné en mettant l’accent sur le fait que le succès de la saison touristique en cours est le défi le plus important que la Tunisie doit relever aujourd’hui.
Ennaifer est confiant du fait que les transferts des Tunisiens à l’étranger se poursuivront de la même manière, en plus d’une maîtrise soutenue du déficit commercial. Il a ajouté qu’il est nécessaire de continuer à rechercher des fonds extérieurs et à négocier avec les partenaires de la Tunisie qu’ils soient d’autres pays ou bailleurs de fonds internationaux. Ennaifer a annoncé, d’autre part, que la politique monétaire approuvée a commencé à donner des résultats et que le taux d’inflation a commencé à baisser à des niveaux acceptables.