Hossem El Badri et sa bande ont été totalement hors sujet face à un adversaire qui est loin d’être un foudre de guerre. La réaction est obligatoire demain au match retour.
On avait dit dans ces mêmes colonnes qu’il ne fallait pas trop se bercer d’illusions et attendre des miracles d’un CSS au bout du rouleau dans cette double confrontation avec l’équipe d’Al Hilal soudanais. La pitoyable prestation de mardi de Alaâ Ghram, et de ses partenaires, l’a malheureusement bien confirmé. Face à des Soudanais, au repos forcé depuis le mois d’avril et qui ont fait une préparation minimum pour ce rendez-vous, les Sfaxiens ont erré comme des âmes en peine et ne sont pas parvenus à prendre le dessus sur un adversaire dont ils auraient dû normalement n’en faire qu’une bouchée. Dès le premier quart d’heure, tout indiquait que les hommes de Hossem El Badri n’étaient ni dans leur assiette ni dans un bon jour. Le premier signal de ce jour sans était ce penalty de la 13e minute, loupé lamentablement par Achraf Habbassi qui a tiré mollement dans les mains du portier soudanais. Ce fut le triste tournant d’un match qui allait connaître une autre physionomie et prendre une autre tournure. Les Soudanais ont trouvé le coup de pouce inespéré pour sortir de leur timidité et de leur torpeur de début de rencontre, presser un peu plus haut et chercher le but de Gaâloul. Ils ont été récompensés très rapidement d’ailleurs par un penalty qu’ils n’ont pas raté, eux, et qu’ils ont converti en but d’avance (25‘). C’est alors que nous avons pressenti que ce CSS méconnaissable sur tous les plans aurait grand mal à remonter ce dur coup du sort et à renverser la tendance.
Pas de solutions
Hossem El Badri a avoué qu’il n’avait pas trouvé les solutions miracles pour rectifier le tir dans un groupe à court d’arguments physiques et de ressources morales. Le match lui échappait au fil des minutes et, impuissant et incapable de réagir, il s’est contenté de constater les dégâts. Il a, certes, opéré des changements de système et de joueurs à l’aveuglette, mais bien entendu sans grande conviction et donc sans aucun résultat. La deuxième mi-temps, celle des entraîneurs, a été catastrophique côté sfaxien. Ce furent les Soudanais plus confiants (avec un jeu très fluide et plus technique), qui se sont créé d’autres occasions d’accentuer leur avance et de tuer dès le match aller le suspense de ce dernier tour éliminatoire de la Coupe du Roi Salmane. Les « Noir et Blanc » peuvent s’estimer heureux d’avoir terminé cette première manche sur une courte défaite par un but à zéro. Ils ne méritaient pas mieux et la chance a joué nettement en leur faveur pour leur faire éviter le pire. Mais heureusement que rien n’est encore joué et que demain, dans un stade Taïeb Mhiri qui sera plein à craquer avec un public des plus fidèles qui ne manquera pas de leur donner des ailes, ils auront l’occasion de faire oublier ce visage extrêmement pâle du premier round. Hossem El Badri doit bien revoir sa copie sur tous les plans car même avec des moyens aussi limités, il aurait pu mieux faire.
crédit photo : © Mokhtar HMIMA