La 57e édition du Festival international de Hammamet a accueilli, vendredi dernier, les deux rappeurs tunisiens Kaso (Karim Bouzayen) et JenJoon (Omar Touihri), avec un «soldout» annoncé au préalable.
Une heure avant le lancement du show, l’amphithéâtre du FIH est au complet avec un public majoritairement composé de femmes et de familles, attendant impatiemment les deux artistes.
Le show a démarré avec Kaso. Il a présenté un répertoire de 16 chansons sur une durée d’une heure. «Biida», «Nkhammem fik», «Bouzaien», «Yamma» et d’autres chansons phares ont été reprises par le public. Il a également joué un morceau en exclusivité «Sadaktha», sorti le 15 juillet.
La deuxième partie du show était avec JenJoon. Sur une note poétique et en compagnie de son producteur «DJ Wolf», il a partagé avec le public 19 chansons, dont «Hayela», «Chweraa Tafya» et d’autres de son dernier album «Mdayda». Lors de la conférence de presse, organisée après le concert, les deux artistes ont confié aux journalistes qu’ils étaient particulièrement émus par le public.
JenJoon a annoncé qu’il mise sur une stratégie particulière qui consiste à prendre en considération les goûts de son public en lui proposant des chansons «cleans», puisque c’est grâce à lui qu’il a pu se reproduire dans les grands festivals. Il a ajouté qu’il refuse catégoriquement qu’on «ghostwrite» (écrive des chansons) pour lui, et que sa musique est basée avant tout sur ce qu’il vit et ce qui émane de lui. Mentionnant qu’il voudrait bien collaborer avec Kaso sur un morceau particulier et que le fait qu’ils aient partagé la scène de Hammamet est une occasion pour exaucer ce vœu. Ajoutant qu’il n’a aucun problème avec aucun autre rappeur, contrairement à ce que l’on peut voir généralement dans cet univers.
JenJoon a noté que son but est de s’ouvrir à l’international et que cela commence un peu à se réaliser. Déclarant qu’il a commencé à se préparer pour les festivals de l’année prochaine avec une version orchestrale.
Kaso a pour sa part exprimé sa joie extrême face au public du FIH, avouant son exceptionnalité. Il a ajouté qu’il est particulièrement surpris que le public a chanté et repris ses vieilles et récentes chansons.
Kaso a confié qu’il fait de son mieux pour proposer des chansons en version «clean» (sans gros mots), bien que cela touche à la spontanéité de son écriture. D’autres spectacles sont à découvrir dans le cadre de la 57e édition du FIH qui continue jusqu’au 12 août 2023.
