Accueil Economie Orientation universitaire et métiers d’avenir: Comment trouver sa voie ?

Orientation universitaire et métiers d’avenir: Comment trouver sa voie ?

Ultra connectés et constamment informés, les jeunes bacheliers savent sur quel pied danser. Beaucoup d’entre eux savent pertinemment que les opportunités se nichent dans les métiers IT qui figurent en tête des fonctions en tension et prisées. D’ailleurs, l’adoption croissante des technologies et l’intensification de la numérisation entraîneront un important taux de roulement sur le marché du travail.

Après la joie et l’allégresse qu’éprouvent les admis au concours national du baccalauréat le jour où ils apprennent les résultats, place maintenant à la confusion et au désarroi. Quelle filière choisir ? Quels sont les parcours universitaires ayant plus de débouchés ? Il est vrai que c’est le moment de vérité, le choix est décisif et devrait sceller, en quelque sorte, le sort des bacheliers.

Alors c’est la quête de l’information qui se déclenche : ne sachant pas à qui s’adresser, parents et futurs universitaires se mettent à se renseigner auprès des spécialistes de l’orientation universitaire, des anciens d’une telle faculté ou tel institut…

On essaie par tous les moyens de soupeser les choix et les possibilités. Après tout, c’est l’avenir professionnel des bacheliers  qui est en question. Or, être au parfum des plus récentes tendances du marché du travail n’est pas une tâche de tout repos. Car, depuis quelques années, le marché de l’emploi ne cesse de se métamorphoser à vitesse grand V. Entre destruction et création de milliers d’emplois, la dynamique s’accélère à mesure que les nouvelles technologies se développent et envahissent tous les secteurs et domaines.

Les nouvelles tendances 

Selon le rapport 2023 sur l’avenir de l’emploi du Forum économique mondial, la technologie et la numérisation sont la locomotive qui tirera la croissance de l’emploi, dans le monde, au cours des quatre prochaines années.  Les rôles d’analystes et scientifiques des données, de spécialistes du Big Data, de l’IA et de l’apprentissage automatique ainsi que des professionnels de la cyber-sécurité devraient augmenter de 30 % en moyenne d’ici 2027. La formation des travailleurs à l’utilisation de l’IA et du Big Data sera une priorité pour une bonne partie  des entreprises, ce qui la classe derrière la pensée analytique (48 %) et la pensée créative (43 %) en matière d’importance.

Le commerce numérique continuera à occuper une place importante dans le marché mondial de l’emploi et sera à l’origine de la plus forte augmentation du nombre de postes : environ 2 millions de nouvelles fonctions, liées au numérique, comme les spécialistes du e-commerce, ceux de la transformation numérique et du marketing devraient être créées d’ici 2027.

En contrepartie, la percée des nouvelles technologies va contribuer à la destruction et au déclin  de plusieurs postes d’emploi avec, en tête de liste, les fonctions de bureau ou de secrétariat, y compris les employés de banque, les caissiers et les opérateurs de saisie. La transition verte apporte également son lot d’opportunités. L’obligation d’adopter des critères ESG et des politiques RSE et de mettre en place les énergies renouvelables sera un moteur de croissance de l’emploi.

Les entreprises auront besoin de compétences et de spécialistes en la matière. « À mesure que les pays recherchent davantage de sources d’énergie renouvelables, les postes d’ingénieurs en énergies renouvelables ou en installations et systèmes d’énergie solaire seront très demandés. L’investissement stimulera, également, la croissance de postes plus généralistes dans le domaine du développement durable, tels que les experts en développement durable et les professionnels de la protection de l’environnement, qui devraient augmenter de 33 % et 34 % respectivement, ce qui se traduira par une croissance d’environ 1 million d’emplois», explique le rapport. 

Une demande de main-d’œuvre peu qualifiée

Ultra connectés et constamment informés, les jeunes bacheliers savent, apparemment, sur quel pied danser. Beaucoup d’entre eux savent pertinemment que les opportunités se nichent dans les métiers IT qui figurent en tête des fonctions qui continuent à être en tension dans les années à venir. D’ailleurs,  l’adoption croissante des technologies et l’intensification de la numérisation entraîneront un important taux de roulement sur le marché du travail.

Mais hormis le secteur IT qui recrute des compétences qualifiées, la création d’emploi en Tunisie est particulièrement forte dans les activités peu productives. Selon les données de l’Agence nationale pour l’emploi et le travail indépendant les offres d’emploi dédiées aux cadres ne dépassent pas les 16% du total des postes demandés. Ce chiffre varie, d’une manière très peu significative, d’une année à l’autre. Les secteurs de l’industrie manufacturière, principalement le textile et habillement, et des services, essentiellement le tourisme, demeurent les principaux pourvoyeurs d’emploi en Tunisie.

Ce sont clairement des secteurs où la main-d’œuvre demandée est peu qualifiée, mais nécessite une certification acquise grâce à la formation professionnelle. En tout état de cause, il est clair que les jeunes n’ont pas vraiment l’embarras du choix. La course aux filières nobles qui tiennent le haut du pavé met les bacheliers en concurrence. Cependant, l’évolution continuelle du marché du travail  met en évidence l’importance de l’adaptation rapide à ces changements. Elle n’est possible qu’à travers la formation professionnelle, pourtant toujours  mal appréciée par les jeunes. 

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