Pour sa quatrième édition, le festival Manarat a choisi la banlieue sud et la ville d’Hammam-lif pour le coup d’envoi de sa quatrième édition.
Samedi 22 juillet, coup d’envoi du festival du cinéma méditerranéen Manarat au théâtre de Boukornine. C’est d’ailleurs des plages d’Hammam-Lif que partira cette série de projection sur les plages pour atteindre Djerba en passant par La Goulette et les gouvernorats de Sousse, Bizerte, Sfax et Gabès. Rappelons que ce festival est organisé dans sa quatrième session par le Centre national du cinéma et de l’image et le ministère des Affaires culturelles. En ouverture donc, nous avons assisté à une présentation très sympathique et conviviale de la part de Lobna Noomane qui a présenté ce festival avec un brin d’humour avant de clôturer sa présentation par une note alarmiste sur les dangers du plastique qui envahit nos plages et étrangle nos tortues marines. Ce qui nous introduit en pleine thématique de l’environnement que les organisateurs ont choisi en concomitance de celle de l’immigration clandestine et qui constituent la colonne vertébrale du festival. A La Presse, le directeur général du Cnci, M. Nommane Hamrouni, a déclaré que «c’est une quatrième édition de Manarat pour nous, mais c’est aussi un acquis et une consécration. Cette année nous avons fixé nos choix sur les thématiques de l’environnement et de l’immigration clandestine. Nous avons choisi la ville d’Hammam-Lif pour démarrer ce festival parce que symboliquement elle est très liée à ces deux thématiques et surtout à celle de la pollution. Hammam-lif est aussi une ville qui a une histoire très riche et enrichissante qui mérite d’être mise en valeur». Le déplacement de Manarat de la banlieue nord à la banlieue sud n’est pas non plus un choix gratuit. Est-ce à dire que le festival devient plus populaire ? «Nous voulons que le cinéma soit le plus proche possible du peuple en effet, nous répond Noomane Hamrouni et d’ajouter que le cinéma n’est pas destiné uniquement aux élites ni à une certaine catégorie de personnes».
Invitée à prendre la parole en public, Khadija Mkacher, la marraine de cette session, déclarera « C’est la première fois que je suis désignée comme marraine d’un festival de cinéma. Généralement je participe avec mes films ou en faisant partie d’un jury. Mais je pars toujours du même esprit, à savoir encourager tout produit culturel qui se fait en Tunisie surtout dans ces conditions où faire du cinéma est considéré comme une forme de résistance. Je suis également très contente que pendant cette quatrième session il y a la création d’une résidence d’écriture pour les scénarios «Kitabat». Ce qui constitue un atout de plus pour le cinéma tunisien».
Durant cette ouverture, le festival a honoré l’un des pionniers de l’animation en Tunisie, Zouhaïer Mahjoub, dont les deux courts-métrages ont été projetés en ouverture «La goutte miraculeuse» et «Il était une fois».