Les trois points sont indispensables aux Sfaxiens avant les dures batailles avec les favoris sur le papier, l’Ittihad de Djeddah et l’Espérance.
La délégation sfaxienne est arrivée mardi dans la matinée en Arabie Saoudite, pays hôte et organisateur de la Coupe du Roi Salman. Un voyage éprouvant après un retard de 6 heures avant le départ de l’aéroport de Tunis-Carthage. Les bonnes nouvelles de l’après-midi de mardi avec l’annonce de la levée sur le fil de l’interdiction de recrutement par la Fifa, et celles de la soirée avec la qualification des nouvelles recrues via le système TMS, et l’obtention de leur certificat international de transfert, ont fait oublier la fatigue du long déplacement et permis au staff technique et aux joueurs de se concentrer d’emblée sur le match inaugural contre le club d’«Al Shorta» irakien. Hossem El Badri s’est contenté d’un petit travail de décrassage et d’une séance d’entraînement avant ce match-clé dont dépendra en grande partie le passage au second tour. Il faudra jouer non pas pour se contenter d’un nul, mais pour chercher carrément les 3 points de la victoire de la confiance afin d’aborder la seconde partie avec l’Ittihad de Djeddah, dimanche 30 juillet, et le troisième match avec l’Espérance mercredi 2 août avec de bonnes chances.
Un adversaire qui impose le respect
A première vue, le Club de la Police est l’adversaire le plus faible du groupe A et sera la cible préférée des trois autres équipes. Tous raisonnent, en effet, de la même manière : un succès sur les Irakiens ouvre grande la voie de la qualification. Sous-estimer cet adversaire, c’est le piège dans lequel ne doit pas tomber le Club Sportif Sfaxien. Car, pour gagner, il va falloir suer. Et faire la meilleure approche d’un match où le physique des hommes de Hossem El Badri n’est pas au top. En outre, les automatismes de l’équipe sfaxienne, largement métamorphosée, ne sont pas encore assez peaufinés malgré la valeur présumée des joueurs recrutés.
Le club irakien, auréolé de son sixième titre de champion qu’il vient tout récemment de décrocher, disposerait donc de plus de ressources physiques et mentales et d’un meilleur équilibre tactique pour bien négocier ce match d’ouverture.
Hossem El Badri, qui n’a plus à se lamenter de la pauvreté de l’effectif à sa disposition, aura plusieurs cartes à jouer après la qualification de Wadhah Zaïdi et des cinq joueurs ivoiriens. Il y aura de la variété et de la richesse même dans les trois compartiments. En défense, plus de problème de latéraux avec Ghorbel et Mhadhebi sur le côté droit, Saïhi et Ajjel sur le flanc gauche. La possibilité de recours à une charnière à trois avec l’intégration de Koffi Constant Kouamé, aux côtés de Ghram et Nasraoui, facilitera au technicien égyptien le retour à son système de prédilection, le 3-5-2, facilement reconvertible en 3-4-3 en phase offensive. Au milieu, ce sera un véritable embarras pour ne pas dire un vrai casse-tête. Stéphane Gnaly pourrait être associé à Moussa Bella Konté pour former une bonne paire de demis axiaux. Wadhah Zaïdi est pressenti pour faire tandem avec l’Irakien Hussein Ali comme milieux offensifs créateurs. Hammami, Camara, Amri et Néji seront, eux, utilisés pour pallier toute défaillance et tout changement du plan de jeu. En attaque, le départ de Mohamed Kanté ne sera pas un handicap et ne se fera pas sentir. Il y a des solutions alternatives : le nouvel attaquant qui promet, Diby Bérenger, la montée en puissance de Baraket Lahmidi comme joueur de couloir, le retour à la forme de Haboubi et de Habbassi et le talent de Becha. Avec une nouvelle colonne vertébrale solide de l’équipe qui se dessine, Hossem El Badri a, pour la première fois depuis sa prise en main du CSS, les moyens et les arguments de viser haut. Avant de rêver d’aller loin, il va lui falloir passer aujourd’hui sans encombre le premier écueil de cette Coupe arabe.