Accueil Economie Echo des entreprises | «Actum Group» s’associe avec «216 Capital» : Les marchés géants en point de mire

Echo des entreprises | «Actum Group» s’associe avec «216 Capital» : Les marchés géants en point de mire

Elles sont nombreuses les entreprises qui misent sur l’intelligence tunisienne. «Actum Group», une société basée à Londres et spécialisée dans l’analyse financière, en fait partie.

Deux ans en arrière, c’était un nouveau-né qui commençait à peine à faire ses premiers pas. Aujourd’hui, la société vise loin : en point de mire, des marchés géants, tels que l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est l’histoire d’une entreprise qui a été cofondée par un jeune Franco-Tunisien originaire de Zarzis. Accumulant plus de 17 ans d’expériences professionnelles dans le domaine de l’intelligence financière, Raouf Fria, diplômé en management, a décidé d’entamer une aventure entrepreneuriale en lançant avec ses coéquipiers Ben Rumble et Paul McLoughlin, en 2021, «Actum Group», une société spécialisée dans l’analyse de données financières lors de la période de création de valeur. La mission de l’entreprise est de passer au peigne fin les différents leviers de création de valeur d’une société acquise par une «private equity» afin de mettre à disposition de l’écosystème ces données financières.

Genèse d’un partenariat fructueux

«Une private equity va acquérir une société pour une durée allant de 3 à 7 ans en fonction de l’asset. Durant cette période de création de valeur, elle investit dans les leviers de croissance pour pouvoir la vendre, après, à meilleur profit. C’est à ce niveau-là que nous intervenons, pour déceler les informations financières qu’on met en avant pour nos clients et dont tout l’écosystème du private equity a besoin», explique Fria.

«Actum group» dispose également d’un noyau de journalistes financiers qui réalisent des interviews avec les associés au sein de ces fonds de private equity, pour communiquer sur leurs différents plans, ainsi que sur les axes de création de valeur.

La société, qui est présente sur trois continents (Europe, Afrique et Asie), mise énormément sur son équipe en Tunisie pour développer son département R&D. «La société a débuté en Angleterre et s’est rapidement élargie. Nous avons des collaborateurs basés à Kashmir, en Inde, le directeur de l’ingénierie qui est basé en Afrique du Sud et des ingénieurs en Tunisie qui forment la plus grosse équipe en dehors de la Grande-Bretagne», affirme-t-il.

Outre les marchés européen et américain, «Actum Group» souhaite également s’étendre sur d’autres marchés encore plus petits, tels que l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient. Ce sont, d’ailleurs, les raisons qui ont poussé le groupe de fondateurs à se tourner vers la Tunisie, un site qui offre tous les atouts permettant à une entreprise d’éclore, dont les compétences et la proximité avec l’Europe. De là naquit l’idée de tisser un partenariat avec la société tunisienne de capital-risque «216 capital».

«Lorsque nous étions en phase de planification et d’extension, on réfléchissait quels sont les marchés où on souhaiterait étendre et élargir la société et avec qui on voudrait s’associer ? On a rapidement identifié la Tunisie, et non pas seulement du fait de mes origines, mais on a identifié la Tunisie comme un pays qui était optimum. Avant la mise en place de l’équipe Tunisie, on avait quelques collaborateurs qui étaient basés en Inde, mais lorsqu’on prend en compte les fuseaux horaires, les compétences de point de vue éducation, mais aussi linguistique, il était immédiatement apparent que la Tunisie était un candidat incontournable», explique-t-il. Pour Fria, l’entente avec l’équipe «216 capital» était toute naturelle, d’autant plus que cette dernière a fait montre d’agilité et de réactivité.

Les indéniables atouts de la Tunisie

«Ils ont cette compréhension du domaine dans lequel on opère, le private equity. Très rapidement, il y a eu un déclic qui est très bien passé, et on a décidé d’amorcer les discussions. Les conversations ont très rapidement évolué, de façon très positive, on a décidé d’entrer en coopération avec 216 Capital. […] On a trouvé en 216 Capital un partenaire qui apporte une connaissance de cette industrie, mais également un partenaire sur place», ajoute-t-il.

La première levée de fonds assistée par «216 Capital» réussie, illico presto, la société a élargi son équipe en Tunisie qui compte désormais des informaticiens et des analystes financiers. «Une fois qu’on identifie une transaction qui a été effectuée par un grand fonds, tel que blackstone ou même les fonds les plus petits, l’équipe de Recherche en Tunisie va se pencher sur cette acquisition, afin d’identifier les paramètres financiers qui seront complémentés par un aspect éditorial», précise-t-il. Inutile de rappeler, à cet égard, que la Tunisie est un vivier de talents : les retombées des recrutements effectués étaient très positives en termes de qualité des profils identifiés, mais aussi en termes du rendement du travail réalisé. «On est très satisfait de la collaboration, mais aussi du marché de l’emploi qu’on a trouvé en Tunisie», tient-il à préciser. Interrogé sur l’état des lieux du secteur du «private equity» en Tunisie, Fria a répondu qu’il s’agit d’un marché prometteur qui a beaucoup de potentiel. En témoignent les startup et le foisonnement d’idées qui marquent l’écosystème tunisien. «L’objectif d’Actum est de pouvoir un jour accompagner et mettre en avant ces sociétés de «private equity, et l’activité qu’on a sur la Tunisie, aussi bien domestique qu’en cross-border vers la Tunisie», a-t-il commenté. Fria affirme que le secteur du «private equity» en Tunisie, qui se caractérise par des capitaux très peu disponibles du fait d’une conjoncture économique difficile, mais aussi en raison d’une certaine réticence, est en train de voir une nouvelle dynamique imposée par «toutes ces sociétés internationales qui sont prêtes à recruter et être sur le terrain».

La société, qui est en train de grandir, compte dans l’immédiat doubler l’effectif et lancer de nouveaux produits, à mesure que le portefeuille de clients s’élargit. Le co-fondateur explique à cet égard : «Nous avons une plateforme de data et analytics qu’on va lancer, qui va permettre aux différents acteurs qui sont dans le domaine du private equity d’entrer dans le vif du sujet et suivre les différents leviers, déployés par les fonds».

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