La complexité des liens familiaux, la solitude face à la mort, la séparation, la crise personnelle et la crise familiale sont autant de thèmes abordés par cette pièce dans laquelle les personnages se confrontent, s’affrontent et se confondent.
Pour sa 16e soirée, le Festival international de Hammamet a proposé, le jeudi 27 juillet, du théâtre avec la pièce «Chawq», signée par Hatem Derbel et produite par le Centre des arts dramatiques et scéniques de Ben Arous.
Il s’agit d’une adaptation de la pièce «Juste la fin du monde», écrite par le metteur en scène français Jean-Luc Lagarce à Berlin en 1990. Le texte de la nouvelle version est signé par Hamdi Hamaidi, la mise en scène de Hatem Derbel et Moez Achouri. Sergio Gazo s’est occupé de la scénographie (Des airs de «Dogville» de Lars von Trier !) et de la conception vidéo, Rihanna Abbes du costume, Mourad Mabkhout de la lumière et Youssef Bouajaja du son.
La pièce d’origine avait inspiré le réalisateur canadien Xavier Dolan qui en fait un excellent film éponyme sorti en septembre 2016 avec un magnifique casting qui a réuni Gaspard Ulliel, Nathalie Baye, Léa Seydoux, Vincent Cassel et Marion Cotillard.
«Chawq», sans trop dépasser l’œuvre originale, met en scène les acteurs Amel Ferji, Nedra Toumi, Meriem Ben Hassen, Abdelmonom Chouyette et Hamadi Bejaoui, pour raconter (ou plutôt tunisifier) la même histoire, celle du retour du fils prodigue auprès des siens après une longue séparation. Il compte leur annoncer qu’il est condamné par un mal incurable. Se rapprochant de la mort à grands pas, des choses se remettent en question et la notion de «solitude» est repensée.
La complexité des liens familiaux, la solitude face à la mort, la séparation, la crise personnelle et la crise familiale sont autant de thèmes abordés par cette pièce dans laquelle les personnages se confrontent, s’affrontent et se confondent.
Des souvenirs d’enfance refont surface, des jalousies, des frustrations… Des sentiments d’amour et de reproches se mêlent dans cette confrontation familiale. Le fils, quoique entouré par les siens, ne parvient pas à se débarrasser de sa solitude, cette même solitude qui l’accompagnera jusqu’à la mort.
Entre le passé et le présent, «Chawq» se veut être un exercice de conscience mentale et psychologique face à la question de la mort et de la séparation.
La 57e édition du Festival international de Hammamet continue jusqu’au 12 août 2023.