Attendu par un nombreux public, le vendredi 28 juillet, le jeune crooner Raouf Maher n’a pas déçu. Il a enflammé le théâtre antique de Carthage.
Sur scène plus d’une centaine d’artistes dont 50 instrumentistes, lui, habillé en noir, ses musiciens, des percussionnistes en majorité, vêtus de blanc, chech (foulard du sud) noir sur la tête. Au fond de la scène, un chœur de femmes, mélias et dorures, on voit par-là que Maher est enraciné dans son environnement dont l’arme est la voix et les percussions, il en est fier et le fait savoir dans le spectacle «Sandida», préparé longtemps à l’avance dans les moindres détails, dit-il.
«Sandida», un hommage à la femme, quel que soit son état, mère (surtout) sœur, célibataire, travailleuse ou divorcée ; décidément le thème est accrocheur, Maher tend le micro, le public fait le reste.
Il faut avouer que Maher a l’étoffe d’un crooner, ses déplacements, sa façon de tenir le micro, son profil adéquat et son look, ajoutez à cela son charisme quasi-naturel et le rapport quasi fusionnel avec le public. Ce dernier, composé de beaucoup de femmes avec enfants, d’émigrés en vacances, de Libyens et d’Algériens, tous connaissent les paroles des chansons sur le bout de la langue. Tous sans exception sont venus ce soir où l’humidité est à couper au couteau pour danser, s’éclater. La preuve ? Maher entame un tube « Sandida », il demande à tous, sans exception, d’allumer les portables : silence, le noir total et d’un coup le ciel du théâtre s’illumine de fortes petites lumières blanches apparaissent. Preuve de la fidélité du public qui répond à son idole au doigt et à l’œil.
Suivent des chansons algériennes, du Raï, Cheb Hasni par-ci, Cheb Mami par-là… Etc., Le public réagit au quart de tour, chante, danse, gesticule, frétille, crie, bref la joie est partout, elle se manifeste sur les visages et les sauts répétés et les cris d’encouragement.
Et l’impression de Maher « je suis ravi, je constate que mon dur travail a payé, je remercie mon public, vous journalistes et mes musiciens qui ont donné le meilleur d’eux-mêmes… », dira-t-il lors de sa conférence de presse, en présence de Anouar Chafi, concepteur du spectacle.