La saison précédente fut une période tumultueuse pour le club minier alors qu’il luttait pour éviter le purgatoire.
Malgré des moments de tension et d’incertitude, l’ESM a finalement réussi à sauver les meubles, mais les défis ne font que commencer dans la préparation de la nouvelle saison.
Alors que les tifosis espéraient voir leur club rebondir avec force, les nouvelles recrues annoncées ont laissé un sentiment d’inquiétude.
Les départs des joueurs clés, qui ont été au cœur de l’équipe pendant ces trois dernières saisons, ont laissé un vide difficile à combler.
Les renforts annoncés récemment sont loin de pouvoir remplacer l’expérience et le talent des joueurs partants, créant ainsi un climat de tension et d’appréhension.
Pour pouvoir mettre en place un groupe homogène, le staff technique doit composer avec le système D. Eu égard aux moyens mis à disposition, ce n’est guère une sinécure.
L’ESM ne peut se targuer d’avoir puisé dans des valeurs sûres, au vu du listing recruté, et loin de faire l’unanimité. Empressons-nous de le dire, le club minier n’a pas préparé son avenir, comme l’attestent ces lots d’arrivants à pareille époque de chaque année. C’est un grand consommateur de recrutés : si ce n’est l’un des rares clubs à briller lors du mercato estival avec une fièvre acheteuse qui fait sa particularité avec son voisin gafsien.
Si l’on excepte le keeper Hamza Ben Cherifia, et la pépite railwayiste Bouassida, le club minier a eu recours à des joueurs en instance de confirmation. Avec le temps qui presse et l’impatience des tifosis «sang et or», dans un championnat qui sera âprement disputé, il n’y a pas de quoi espérer monts et merveilles.
Lors de la première mise au vert qui vient de s’achever, les responsables ont développé leur quota de nouveautés, en espérant calmer la grogne des fans et dissiper ces nuages de mécontentement.
Parmi les joueurs qui ont chaussé les crampons et taper dans un ballon sous l’œil vaillant de Mohamed Ali Mâalej, figure un attaquant sénégalais qui a démontré des qualités indéniables.
En attendant les résultats du test médical, il signera incessamment son bail. Un autre joueur ayant évolué dans le club divisionnaire de AS Guettar est retenu dans le groupe après avoir reçu l’aval du coach. Il s’agit de Ahmed Ouled Bay, attaquant de métier. Le public local l’a déjà vu à l’œuvre.
Dans le camp des partants, la liste s’allonge avec le départ inattendu de Mohamed Salah Kachroud qui vient de résilier son contrat après un bref séjour à l’ESM (il a débarqué lors du dernier mercato hivernal).
Maghzaoui claque la porte
Il fait partie du staff technique imposé par le nouveau coach, l’ex-keeper clubiste Khaled Maghzaoui, chargé d’encadrer les gardiens du club, a rebroussé chemin après avoir reçu une offre d’un club du Golfe.
Illico presto, les responsables lui ont trouvé un suppléant. Il s’agit de Imed Lâabidi, qui a assumé la saison dernière la tâche à l’ES Radès.
Les cercles de discussion regorgent de commentaires exprimant un sentiment de mécontentement. Certains remettent en question les décisions de gestion du club prises par la nouvelle équipe dirigeante fraîchement intronisée, alors que d’autres se demandent si l’objectif fixé sera simplement de batailler pour éviter la relégation.
Le comité directeur tente de calmer les esprits mécontents en faisant valoir ce leitmotiv qui fait abstraction à la reconstruction d’une équipe compétitive, prend du temps et que les recrues auront besoin d’ajustements pour s’intégrer au style du jeu et au topo prôné par le staff.
Cependant, la tension est à son paroxysme et les résultats des premières journées dépendent de l’apaisement autour de l’équipe.
L’ESM fait face à une période critique de son histoire. Alors que les responsables tentent de relever le défi de la saison à venir, ils devront également reconstruire la confiance et l’enthousiasme de leurs supporters. La route à parcourir ne sera pas tapissée de velours, mais si le club parvient à surmonter ces obstacles, il pourrait émerger plus fort et plus résilient que jamais. Croisons les doigts, l’avenir (proche) nous le dira.