Rentrée scolaire 2023-2024 : La mobilisation du gouvernement se poursuit

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La dernière réunion de travail du 29 août qui a regroupé plus d’une douzaine de ministères, dont celui de l’Education, cherche à montrer que le gouvernement est mobilisé pour réussir la rentrée scolaire 2023-2024.

Certes, l’ordre du jour s’intéressait, globalement, à tous les secteurs (enseignement et formation). La présence de tous  les possibles intervenants dans l’opération est un message fort qui s’adresse à tous ceux qui cherchent par tous les moyens et depuis plusieurs années à saboter le système éducatif sous de multiples prétextes.

Responsabilité des syndicats

En effet, au cours de cette rencontre, les participants ont examiné tous les aspects de cette échéance très importante que représente la rentrée. Celle-ci, faut-il le rappeler, concerne tous les Tunisiens. De la crèche à l’université, en passant par les étapes de l’enseignement de base au secondaire ou par la formation professionnelle ou les structures du préscolaire.

Aujourd’hui il n’est plus question de refaire les mêmes parcours chaotiques qui ont prévalu au cours des nombreuses années passées. L’heure est à la prise de conscience quant aux intérêts de nos enfants.

La volonté affichée par l’ensemble du gouvernement est celle-là même de tous les Tunisiens. Ces derniers n’ont cessé de montrer leur exaspération extrême à l’encontre des comportements de certains syndicalistes et leur impatience de voir ces protagonistes parvenir à une solution. Malheureusement, leurs attentes ont été déçues notamment avec la Fédération de l’enseignement de base (Fgeb) qui n’a accepté aucun compromis et qui a mené son “combat” jusqu’au bout. C’est ce qui a poussé le ministère à prendre les mesures administratives qui s’imposent. On cite, par exemple, le retrait de chargé de direction pour 350 responsables d’établissements primaires (que la Fgeb considère comme “ses” directeurs) ou la rétention des salaires pour les enseignants qui n’ont pas suivi les directives du ministère consistant à remettre les notes à l’administration.

Bras de fer !

Ce bras de fer continu ne doit plus se répéter. Les syndicats ont, bien sûr, un rôle à jouer pour défendre les intérêts des enseignants. Mais sans pour autant dépasser les limites du raisonnable. Ces syndicats doivent aussi se rappeler que ce qu’ils appellent “militantisme” a ses revers. Alors ils doivent en assumer les conséquences.

Cela étant, il nous semble utile de nous pencher de façon plus rapprochée sur les défis qui attendent non seulement l’école mais toute la société. L’impact des actions menées par les syndicats de l’enseignement tout au long des ces années est désastreux. La Tunisie a perdu beaucoup de temps à tourner en rond et reprendre tout à zéro. Malgré les nombreuses concessions et sacrifices faits dans des circonstances économiques très difficiles, les responsables syndicaux n’en font qu’à leur tête. Les revendications incessantes se succèdent et à chaque fois que l’on approche d’une issue, d’autres obstacles surgissent.

Mesures d’apaisement

La conjoncture actuelle ne permet plus de pratiquer la politique de l’autruche. Apparemment tout est clair. Les autorités ont fait ce qu’il fallait faire. A la Fgeb d’en faire de même et de réviser ses choix et ses orientations. Le temps des jusqu’au-boutistes est révolu.

Les mesures d’apaisement prises par le ministère de l’Education devraient prévoir une nouvelle voie dans la résolution des problèmes et des litiges qui peuvent surgir entre les deux parties sans que cela conduise à la confrontation directe.

En tout cas, il n’y a plus de place aux querelles. Les rentrées sociale, scolaire, universitaire et professionnelle doivent se dérouler de façon normale. L’annonce de la régularisation de la situation de près de 17.000 enseignants par le ministre de l’Education à la fin de l’année scolaire écoulée et l’amélioration substantielle des salaires des enseignants contractuels, à partir de cette année (ils verront leurs salaires doubler pour se situer autour de 1.250 dinars), sont autant d’indices qui montrent la volonté des autorités à aborder le démarrage de l’année scolaire sous les meilleurs auspices.

L’autre bonne nouvelle concerne l’établissement d’une base de données en faveur des 5.300 enseignants suppléants hors-accord. Cette mesure est de nature à réactualiser la situation des enseignants suppléants (de 2008 à 2016). Ils seront sollicités pour occuper les postes vacants. Du côté syndical, on prévoit un manque de près de 3.000 enseignants dans le primaire.

Pour sa part, le ministère a annoncé le recrutement de 750 professeurs.

Les 17.000 enseignants dont la situation vient d’être régularisée et les 5.300 hors-accord ont intérêt à honorer leurs engagements et ne pas se laisser embarquer dans des conflits avec le ministère. Et il ne faudrait pas voir des menaces là où il n’y en a pas. Car le ministère a tous les droits de préciser dans un de ses communiqués que  tout enseignant qui refuse le poste proposé n’a qu’à assumer ses responsabilités.

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