Transport public : Savoir gérer la demande

 

L’année scolaire et universitaire bat, déjà, son plein. De nombreux établissements ont commencé à accueillir les étudiants (médecine, ingénierie, architecture…) depuis le 4 septembre. Le 12 septembre, ce sera au tour de tous les autres étudiants. Et le 14 de ce même mois, le tour des 2.300.000 élèves de l’enseignement de base et secondaire.

Sans parler de près de 25.000 élèves du primaire et 35.000 autres du secondaire dans le privé. Soit en tout près de trois millions si on ajoute les quelque 260.000 étudiants et les jeunes en formation professionnelle.

Augmentation croissante de la demande

Face à ce flot humain, la question du transport se pose avec acuité et fait planer beaucoup de doutes sur la capacité des pouvoirs publics à relever le défi. Les conditions dans lesquelles se déplacent les usagers du transport public sont telles qu’il y a de quoi désespérer. Les premiers jours de la reprise de la double séance ont dévoilé, au grand jour,  les faiblesses et les défaillances du secteur.

On constate bel et bien qu’il y a une volonté de surmonter les obstacles de la part des responsables. Mais la tâche semble très complexe. Des mesures sont à l’étude et des dispositions ont été prises par toutes les parties concernées pour faire face à toutes les éventualités dès le début de la rentrée scolaire et universitaire. D’après les séances de travail et l’intérêt plus soutenu aux problèmes quotidiens des usagers, on s’attend à la mise en place d’une série d’actions pour répondre à la demande.

C’est, d’ailleurs, l’objet de la séance de travail qui s’est tenue, le 4 août dernier, au ministère du Transport. Lors de cette rencontre, on a fait le point de la situation du transport dans le pays et les préparatifs à entreprendre, en vue de faire face à l’augmentation croissante de la demande.

Dans le rapport publié à l’issue de la rencontre, il en ressort que le transport scolaire et universitaire, à lui seul, représente environ 46 % de l’ensemble des voyageurs. Les différentes sociétés de transport réserveront à cette population 2.217 lignes sur un total de 3.148 à travers tout le pays, en plus du réseau ferré (TGM, métro du Sahel et ligne Sncft de la banlieue sud de Tunis). Les abonnements scolaires et universitaires pour toutes les sociétés pour cette année devraient se situer autour de 353.000 contre 340.000 l’année dernière. 

Nouvelles acquisitions

Toutefois, on précise que le réseau de transport ne sera disponible qu’à raison de 67 % en raison de la hausse des prix de plusieurs produits comme les pièces détachées, le carburant, l’entretien, les salaires, etc.Il n’en reste pas moins que le ministère du Transport se dit prêt à mettre en circulation 533 bus contre 450 une année auparavant, notamment après l’acquisition, par la Transtu, de 122 bus d’occasion. Mais, d’ici à fin octobre, une autre livraison de 187 véhicules usagés est attendue. Ceci permettra de hisser le nombre de bus en circulation à plus de 700, grâce à la réhabilitation de 45 bus et 11 voitures de métro.

Sur le plan du rail, la Sncft compte mettre à la disposition de ses clients de la banlieue sud une vingtaine de trains et 9 pour le métro du Sahel. Du coup, le taux de disponibilité du réseau sera ramené à 76 %. Il ne faut pas oublier le nouveau-venu qu’est le train rapide de la ligne E Barcelone-Gobaa (banlieue ouest de Tunis). Cette ligne, rappelons- le, a été accueillie avec un grand soulagement par les usagers et elle continue de recueillir tous les suffrages de satisfaction. Ainsi, depuis sa mise en exploitation en mars dernier, elle a transporté 1.845.000 voyageurs. On sait, justement, que chaque train sur cette ligne a une capacité de 1.200 places. De plus, cette nouvelle ligne a permis de réaffecter certaines lignes de bus pour desservir d’autres destinations et renforcer l’offre. 

Quant aux différentes sociétés régionales de transport, elles sont déjà prêtes à offrir plus de 293 abonnements scolaires et universitaires. Plus de 2.200 bus transporteront cette population sur un ensemble de plus de 3.000 bus qui constituent la flotte. Des travaux de maintenance et d’entretien sont, également, entrepris pour remettre en service plus de 260 véhicules.

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