Très loin de son plein potentiel: Le CA ronge son frein

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Après un début de saison emballant avec un succès probant à Ben Guerdane, le CA semble depuis avoir perdu la formule gagnante.


Au Club Africain, plus qu’ailleurs, la vérité d’un jour n’est jamais celle du lendemain. Et après un départ plus qu’enthousiasmant, le CA se retrouve en panne sèche avec une série sans succès, ponctuée par une «bouillie tactique» proposée face au Stade Tunisien récemment. Conquérant, puis hésitant et flottant, l’équipe de Saïd Saïbi n’y arrive pas en ce moment. Et alors que les supporters rêvent toujours de disputer le titre aux cadors, cette saison, l’équipe n’apporte pas de gages de réussite, ni l’assurance de pouvoir monter en puissance.

Gafsa qui résiste à Radès, Bahir Dar Kenema qui douche le CA en Ethiopie et les Bardolais qui accrochent ces mêmes Clubistes, excepté la partition jouée à Sousse où l’équipe a produit du jeu, bon nombre de formations ont déjà posé d’énormes problèmes à l’équipe de Saïd Saïbi. Incapable de trouver la solution jusque-là, le staff technique a forcément sa part de responsabilité et il lui incombe à présent de trouver la parade dès dimanche en match retour de C3 face au représentant éthiopien.

Maintenant, la vérité, selon plusieurs observateurs aguerris, est à chercher dans le choix des joueurs. Le staff devrait donc composer avec la forme du moment même si, forcément, il ne peut pas renoncer à certaines convictions. Qu’ils soient prometteurs ou cadres de l’équipe, la majorité des joueurs clubistes ne sont pas indispensables. Au CA, il n’y a pas de joueurs extraordinaires actuellement et chaque élément du groupe peut aspirer à une titularisation, même si trouver son ossature a toujours du bon en football (l’on ne peut faire la girouette à chaque match sous peine de ne pas avoir de fond de jeu). Clairement, Chiheb Lâabidi, Wissem Ben Yahia, Hamdi Lâabidi et Adem Taoues peuvent aspirer à débuter les matchs au même titre que ceux qui ont bénéficié des «faveurs» du coach. Bref, même si (dans le désordre) les Srarfi, Bedoui, Eduwo, Khélil apportent une certaine cohérence à l’équipe, il faut agir en amont pour ne plus proposer deux visages différents (un par mi-temps).

Connecter la tête et les jambes

Aujourd’hui, un autre son de cloche nous rappelle aussi qu’en football, il y a la passion, la tête et les jambes. Et il se pourrait que les joueurs attendent un déclic pour lancer leur saison. En cruel manque d’efficacité (deux buts marqués en cinq matchs officiels), n’arrivant pas à se créer des occasions, mais se contentant de surfer dans la surface adverse, le CA affiche des chiffres modestes, mais peut forcément mieux faire s’il exploite à bon escient son potentiel.

Ce faisant, avant toute chose, il faut regagner une once de stabilité défensive alors que le milieu et l’attaque sont encore loin de leur plein potentiel. En clair, du moins plutôt, il faut trouver la recette pour s’en approcher. Avec un pré-bilan assez moyen, le CA doit forcément faire preuve de toute la bonne volonté du monde pour renouer avec la réussite. A Saïd Saïbi d’agir sur le mental pour galvaniser ses troupes. Ça se répète, c’est pareil à chaque match pour le CA. L’équipe fait pratiquement encore et toujours les mêmes choses sur le terrain. Assimiler les consignes, c’est élémentaire à ce niveau. Mais se surpasser et se réinventer, c’est là que l’on apporte sa pierre à l’édifice. En championnat comme en C3, le CA doit être animé par ce désir de gagner, trop souvent mis en retrait, ces deux dernières semaines, par une stratégie quelque peu modeste sur le terrain. A présent, le CA doit positiver et avoir davantage d’amour-propre pour rassurer ses innombrables inconditionnels.       

Délivrer quelques promesses, au passage, face à Bahir Dar Ketema dès ce week-end, et enchaîner face à la lanterne rouge, l’AS Soliman, quelques jours plus tard. Si ces derniers temps ont été éprouvants, demain ne meurt jamais pour peu que les joueurs se montrent combatifs et hargneux.    

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