Le Goethe Institut présente «Du bist wunderbar, Berlin», du 13 au 22 octobre : Berlin s’invite à Tunis

1,995

 

Tout au long du festival, en visitant l’exposition photographique, le public pourra vivre en direct l’avancement du graffiti de Mylow, «pour une immersion totale, comme dans les rues de Berlin!», notent les organisateurs. L’artiste s’inspirera de l’histoire et des aspects emblématiques de la cité pour ce travail en «Work-in-Progress» qui ne sera dévoilé que sur site.

«Ich bin ein Berliner» («Je suis un Berlinois»), avait déclaré Kennedy en 1963, à l’occasion des quinze ans du blocus de Berlin. Et Berlinois nous le serons tous de cœur, en célébrant, avec le Goethe Institut, la capitale allemande qui s’invite à Tunis, du 13 au 22 octobre, le temps d’un festival baptisé «Du bist wunderbar, Berlin» (Berlin, tu es magnifique).
Et magnifique, elle l’est Berlin… Chargée d’histoires et de symboles, la plus grande ville verte du pays avec ses vastes parcs, forêts et lacs, haut lieu de la culture avec ses 150 théâtres et scènes, ses plus de 175 musées et collections, ses plus de 250 bibliothèques publiques et ses 130 cinémas… et de la contre-culture, avec, entre autres, son historique quartier de Kreuzberg du Berlin-Ouest qui a attiré différents artistes, communautés, squateurs, tagueurs et musiciens dont David Bowie, Nick Cave, Joy Division ou la Neue Deutsche Welle (Nouvelle Vague allemande).
Eclectique, la manifestation mettra à l’honneur la vie et la culture berlinoises à travers une série d’événements faite de musique, d’arts visuels, de réalité virtuelle, de street-art et de littérature.
Une exposition de photographies sur la ville de Berlin signée Malek Khemiri et Skander Khlif ouvrira le bal des festivités, le 13 octobre à 18h30, à l’espace d’art le «Central Tunis-Le 42»
A travers des scènes de rue, des scènes de vie, des instants capturés, les deux photographes tunisiens nous proposent, tout au long du festival, de voir Berlin à travers leurs regards.
Lors de ce même vernissage et dans le même espace, se tiendra le lancement du graffiti show par l’artiste tunisienne Mylow, ainsi qu’une visite virtuelle et une projection de vidéos d’archive sur la ville de Berlin.
Ainsi, tout au long du festival, en visitant l’exposition photographique, le public pourra vivre en direct l’avancement du graffiti de Mylow, «pour une immersion totale, comme dans les rues de Berlin!», notent les organisateurs. L’artiste s’inspirera de l’histoire et des aspects emblématiques de la cité pour ce travail en «Work-in-Progress» qui ne sera dévoilé que sur site.
De son vrai nom Amel Naffetti, Mylow s’est fait une place dans le milieu du Street-art tunisien, mais aussi dans le milieu musical. Elle a bâti ses ambitions en se consacrant à la musique, la mode, l’illustration. C’est ainsi que de nos jours, elle s’est imposée comme artiste confirmée et pluridisciplinaire. Dans le même espace, une déambulation virtuelle dans les rues de Berlin sera proposée aux visiteurs avec au programme les endroits les plus emblématiques, les places publiques, monuments et autres parcs rendus accessibles grâce à cette technologie en vogue de la réalité virtuelle.
Il sera aussi question de projections de films dans «Du bist wunderbar, Berlin», avec un programme éponyme réparti entre la Cinémathèque tunisienne à la Cité de la culture, le 14 octobre, au Central Tunis, le 17 octobre et au Cinémadart à Carthage, le 18 octobre.
Au menu de ces «Filmklub», des classiques et des œuvres cultes du cinéma allemand qui parlent de la ville ou qui ont été tournés dans ses rues, à l’instar de «Berlin. Die Sinfonie der Großstadt» (Berlin. Symphony of a Great City) de Walther Ruttmann, «Les ailes du désir» de Wim Wenders, «Good bye Lenin!» de Wolfgang Becker et «Lola rennt» (Cours, Lola, cours) de Tom Tykwer et des productions plus actuelles, comme «Searching Eva» de Pia Hellenthal et «Berlin based» de Vincent Dieutre, tous deux sortis en 2019.
Une lecture sera proposée, le 18 octobre à 18h30 au Central Tunis, autour de cette emblématique ville, sans cesse en effervescence, qui a attiré de nombreux auteurs, spécifiquement à partir du début du XXe siècle.
A travers la restitution de passages et d’extraits d’œuvres littéraires, on nous promet de revisiter une cité en mutation, souvent secouée par des bouleversements politiques.
Il fallait, bien entendu, aux organisateurs prévoir de la Techno dans cet hommage rendu à la ville, car on ne peut évoquer Berlin sans parler de sa «musique de club», qui, avec le Post-punk et rock politisé, a longtemps constitué les moteurs de la scène underground berlinoise. Pour rappel, après Détroit, son berceau originel, c’est à Berlin que la techno a élu domicile, faisant d’elle, aujourd’hui, l’une des capitales mondiales des musiques électroniques avec une scène bouillonnante et des clubs historiques qui remontent aux années 1970. Pour bien célébrer l’électro berlinoise, le Goethe Institut a prévu un DJ set proposé par une artiste allemande nommée Caleesi. Basée à Berlin, la Djette a développé sa propre signature sonore, façonnée par les influences de la diversité musicale d’Urban Cosmonaut, allant de la musique du monde à la deep house downtempo. Mais ses influences vont bien plus loin et incluent également des artistes comme Nicolas Jaar, Mira, Lauryn Hill et bien d’autres. Ses sets ont tendance à créer lentement de la tension, libérant progressivement un flux qui voyage à travers des lignes de synthé chaleureuses dans différentes ambiances et atmosphères.

Laisser un commentaire