Energies renouvelables, accélérer la cadence

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Editorial La Presse

EN ces temps où la Tunisie cherche, éperdument, à rationaliser et optimiser ses dépenses en vue de réussir à établir les équilibres financiers et budgétaires, le secteur des énergies est appelé à plus de performances. La succession  des crises et des conflits ne laisse plus d’alternative possible. 

Et qui dit énergie, dit production pétrolière, même si l’apport d’autres types d’énergies dont celles dites nouvelles et renouvelables commencent timidement à prendre leur place aux côtés de l’or noir qui demeure le plus prisé et le plus consommé.

Tout indique que le pétrole a encore de beaux jours devant lui pour conserver son « hégémonie », étant indispensable aux diverses activités industrielles et aux transports terrestre, aérien et maritime.

En effet, à peine deux ans après le déclenchement de la guerre russo-ukrainienne et maintenant la guerre d’Israël qui sévit contre la Bande de Gaza, le marché pétrolier est entré dans une période d’instabilité.

Dans ce cadre, la Tunisie a pu réduire, relativement, le déficit budgétaire de sa balance énergétique. Le prix moyen du baril de pétrole tourne autour de 82 dollars, au lieu des 89 dollars sur lesquels avaient tablé les responsables économiques.

Mais les prix pourraient flamber, de nouveau, ce qui pourrait causer, au plan national, un éventuel nouveau choc qui succéderait à celui climatique qui sévit en ce moment, à cause de la sécheresse de ces dernières années.

Autrement dit, le pays peine à trouver des substituts à l’énergie fossile pour la remplacer par les énergies renouvelables comme l’éolienne, la photovoltaïque…, dans lesquelles il faut désormais investir.

En privilégiant les énergies propres, la Tunisie dispose de nombreux atouts pour produire l’hydrogène vert à des coûts compétitifs à court et à moyen terme, ce qui lui permet de se positionner comme fournisseur de l’Europe, notamment.

De ce fait, notre pays peut et doit aspirer à occuper une position avancée en tant que pays producteur d’énergies renouvelables. Or, selon les experts, la Tunisie ne peut atteindre cet objectif que grâce à une volonté politique ferme et coordonnée adossée à un arsenal juridique attractif. 

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