Chiens errants et insécurité : Des menaces jour et nuit 

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C’est la peur au ventre que nos élèves et étudiant(e)s ainsi que la majorité des Tunisiens se dirigent chaque matin vers leurs établissements scolaires ou universitaires ou vers leurs lieux de travail. D’une part, ils craignent d’être victimes d’un braquage ou d’une agression. D’autre part, ils sont confrontés à cette autre menace constante des chiens errants.

Malgré tous les appels aux autorités pour prendre les mesures nécessaires pour endiguer cette menace canine, les gens ne constatent aucune évolution. Les hordes de chiens sont partout dans nos villes et même dans le centre-ville au milieu des gens ou évoluant en toute liberté dans les rues et ruelles de chaque quartier.

Le drame du Bardo

Leur présence est un réel danger pour tout un chacun. Ceux qui se lèvent tôt pour aller travailler ou étudier ne sont pas à l’abri du danger d’être attaqués par de tels animaux. Les amateurs d’activités sportives, de jogging ou ceux qui vont faire leurs prières du “fajr” sont des victimes potentielles.

Généralement, les rues sont vides et les passants se font rares à ces heures matinales. Les enfants ou les élèves et étudiant(e)s sont les plus à plaindre. D’ailleurs, il y a quasi quotidiennement des accidents qui leur arrivent, à cause de ces chiens errants qui sont partout et qui n’hésitent pas à les agresser. Les blessures peuvent être graves. Mais ce qui l’est beaucoup plus, c’est le traumatisme qui s’ensuit pour les plus jeunes. Ces animaux ne sont pas vaccinés et sont susceptibles d’inoculer la rage. Quand on se penche un peu sur la question, on ne manque pas de relever des aberrations et des contradictions. En effet, depuis 2017, certaines municipalités ont voulu agir contre la prolifération de ces animaux devenus très nuisibles. La solution consistait, d’abord, à les tuer. Mais il y a eu une levée de boucliers de ceux qui se disent les défenseurs des animaux qui sont assis tranquillement devant leurs écrans d’ordinateurs pour envoyer à longueur de journée des statuts sur Facebook dans ce sens. Ils ignorent, totalement, la sécurité des humains. Pour eux, il ne faut pas s’en prendre aux chiens errants et les laisser libres. Ils ne proposent rien de concret. Ils ne font rien pour éviter les nombreux accidents qui sont enregistrés quotidiennement et dont nos enfants sont les premiers à en pâtir. Les habitants du Bardo ont encore à l’esprit ce drame survenu au début de l’année lorsqu’une quinquagénaire a été sauvagement agressée par un molosse. Elle a perdu un œil et a été blessée à plusieurs endroits de son corps. Elle aurait pu mourir si des passants n’étaient pas intervenus. D’autres drames surviennent régulièrement à travers tout le pays.

Nettoyer la zone d’El Gorjani

Dernièrement, un étudiant a été attaqué par un de ces animaux tout près d’un poste de police à El Gorjani (Tunis). Il faut rappeler que cet endroit regorge de chiens errants qui sont maîtres des lieux, surtout dans le jardin. Ils ne sont nullement inquiétés et sont toujours à l’affût de leur proie. N’oublions pas que beaucoup de jeunes, notamment des élèves et des étudiants, sont obligés de passer par là pour aller soit à leurs écoles, collèges ou facs. Les autorités sont obligées d’agir efficacement pour assurer la sécurité des lieux et permettre aux passants de vaquer à leurs affaires sans être inquiétés. Cette zone d’El Gorjani est à mettre sous haute surveillance. Mais, malheureusement, il n’y a pas qu’elle. Quant à ces associations de défense des chiens errants, on leur demanderait de se taire et de laisser les municipalités prendre les mesures qui s’imposent. Donnons, d’abord, la priorité aux humains. Pour ce qui est de la protection des animaux, on verra après.

En tout cas, si ces soi-disant défenseurs veulent faire quelque chose, qu’ils descendent sur le  terrain et viennent sauver nos enfants des griffes et des crocs de ces canidés. C’est facile de faire des discours creux sur des chaînes radio ou sur les plateaux de télévision. On ne se met pas en vedette aux dépens des Tunisiens. La vie de nos enfants passe avant tout.

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