Le coach de Gafsa endosse pleinement la responsabilité de l’échec face au CA, en tire les conclusions et aborde son départ.
Dans un match très attendu opposant le club gafsien au leader du groupe, EGSG subit une défaite décevante malgré une prestation honorable, notamment en deuxième mi-temps. El Gawafel a cependant péché par son manque de lucidité dans les derniers 20 mètres, ce qui a fait pencher la balance en faveur des Clubistes. Les locaux ont fait face à un défi de taille en affrontant une équipe réputée pour sa solidité défensive. L’une des principales raisons de cette défaite qui va rester en travers de la gorge des Gafsiens réside dans l’absence d’un attaquant de pointe de qualité qui aurait pu capitaliser les opportunités. Cette lacune a été exploitée par le leader, qui a réussi à garder le contrôle en défense. Malgré un jeu amélioré et une animation offensive respectable surtout en seconde période, EGSG a manqué du punch nécessaire pour concrétiser les opportunités créées.
Efficacité mon doux souci
Même si Chaker Meftah a bénéficié d’un groupe étoffé (16 recrutements dont 7 étrangers), il n’en demeure pas moins important de signaler que c’est la qualité qui fait défaut, surtout au niveau de la vitrine offensive, et c’est là que le bât blesse. Le coach a dû avoir recours à certaines reconversions pour pallier l’absence d’un régisseur. C’est le cas de Bangoura face au CA, auteur d’une sortie intéressante, mais ses balles distillées n’ont pas trouvé preneur. Au tout début, EGSG a donné des sueurs froides au CA, avec une circulation fluide du ballon et des renversements sur le trio de pointe (Mraihi-Godspower-Ben Salem), mais c’est au niveau du placement et la complémentarité que cette triplette offensive a raté le coche. Autre défaillance à relever, et qui se reproduit à toutes les sorties, est en rapport avec l’absence de communion qui fait défaut aux axiaux, comme l’illustre l’action qui a engendré l’unique but du match. La mésentente entre Noel Aguinbri et Khedher a handicapé la défense gafsienne, et même si les Clubistes tunisois se sont cantonnés en défense en seconde période, ils auraient pu sceller le sort du match à travers les contres meurtriers de la paire Eduwo-Laâbidi. L’entraîneur du club gafsien, dans sa déclaration d’après-match, a laissé entendre qu’il pourrait partir, ne manquant pas au passage de sermonner en filigrane ses joueurs : «Je n’ai pas honte de l’avouer, je suis le premier responsable de cette défaite. J’ai fait du bon travail durant 4 mois, je laisse une bonne équipe. Moi-même, je ne m’attendais pas à atteindre ce niveau avec un groupe remanié à bloc. Je n’ai pas à me dérober de ma responsabilité après cette défaite, mais je n’accepte pas de me déposséder de mon mérite pour avoir accompli un travail de belle facture, en dépit des aléas d’avant-saison.
C’est toujours le coach qui assume en cas de défaite», a-t-il indiqué. Pour interpréter les propos de Chaker Meftah qui a abordé son départ, il serait difficile de se prononcer sans une information officielle sur la question.
