Logiquement, les Aigles de Carthage n’auront aucun mal à nous gratifier d’un grand festival offensif face à un adversaire du bas du tableau africain et mondial
Certes, le sélectionneur national Jalel Kadri a de quoi être préoccupé et même un peu soucieux après les forfaits de dernière minute pour blessures parmi les 26 appelés pour les deux matches contre le Sao Tomé-et-Principe et la Namibie (Haïthem Jouini, Elyes Achouri, Naim Sliti et Mohamed Ali Ben Romdhane), venus s’ajouter aux absents non convoqués pour ce regroupement pour diverses raisons (Hannibal Mejbri, Ali Mâaloul, Anis Ben Sliman, Mohamed Drager, Issam Jebali et Elias Sâad ), mais pas au point toutefois d’être chiffonné ou de s’en plaindre et de s’en alarmer. Le calendrier assez clément lui a offert comme match d’ouverture de ces éliminatoires de la Coupe du monde 2026 la sélection la plus modeste du Groupe H, le São Tomé-Et-Principe. C’est un coup de pouce pour ne pas dire une véritable perche tendue pour faire démarrage en trombe de cette dure et longue épreuve de qualification pour le Mondial qui s’étendra sur deux ans ( les 2 premières journées les 17 et 21 novembre, les 3e et 4e journées en juin 2024 et les 6 journées restantes réparties entre mars, septembre et octobre 2025 ). Jalel Kadri n’a pas donc le droit de manquer une occasion aussi précieuse et à refuser un tel cadeau du calendrier pour réaliser le départ logique qu’on attend de lui et de notre team national. Cela ne peut être qu’une victoire avec un score le plus large possible en prévision des deux premiers critères pour départager les deux sélections qui pourraient terminer premières à égalité de points (la différence de buts et le plus grand nombre de buts marqués ).
Audace, générosité et efficacité
Il n’ y a pas nécessité ni besoin de trop réfléchir pour comprendre que les principaux ingrédients à mettre pour avoir ce grand appétit de gagner, pour obtenir ce résultat probant escompté, ne peuvent être que l’alignement d’un onze purement offensif et l’option pour un système de jeu et pour un football d’attaque à outrance. Il va donc falloir oublier pour une fois le souci surdimensionné de l’équilibre défensif et chercher à mettre la forte pression d’entrée dans le camp des visiteurs pour ouvrir rapidement le score, dominer de la tête et des épaules l’adversaire et le submerger par un vrai raz de marée offensif.
Du fait du peu de variété en attaque pour ce match avec l’absence du duo Elyes Achouri-Haïthem Jouini, le premier étant un grand créateur d’espaces et le second un finisseur de race, le danger doit venir de l’arrière. Des deux latéraux Wajdi Kechrida et Ali Abdi qui auront un grand boulot offensif à faire sur les couloirs. Des milieux de terrain Aissa Laidouni, Ellyès Skhiri et Ferjani Sassi qui doivent être plus des joueurs de projection vers l’avant, de surnombre devant, de création et de finition et sortir de leur profil classique de demis de balayage et de récupération.
Décontractés et percutants
C’est la rampe de lancement indispensable et idéale que devra installer Jalel Kadri pour une ligne d’attaque à trois avec Youssef Msakni comme pièce maîtresse, Firas Belarbi comme plaque tournante et Taha Yassine Khenissi comme finisseur. Les trois se complètent et ont les deux principales qualités requises pour un joueur de pointe : la force de percussion et l’efficacité devant les buts. Avec deux bons jokers dans l’ombre qui peuvent être utilisés en cours de jeu, Hamza Rafia et Anas Haj Mohamed. Ce match d’ouverture facile n’est pas du genre à se jouer sur un détail. Au contraire, c’est le type de rencontre dans laquelle les Aigles de Carthage ne doivent pas faire dans le détail pour afficher et concrétiser leur suprématie et cet océan d’écart qui les sépare de cet adversaire du premier des dix rendez-vous de la course pour une qualification à la phase finale de la Coupe du monde 2026.