Gafsa | Jeunes diplômés chômeurs : Une bombe à retardement !

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L’après-14 Janvier a engendré une question pertinente et qui comporte une partie explicative des troubles qui ont marqué le bassin minier après la révolution. Y a-t-il une vie après le phosphate ?

La CPG, Compagnie de phosphates de Gafsa, au centre d’une polémique houleuse depuis la révolution du jasmin, est-elle un problème ou une solution à une situation d’inertie en matière d’emploi avec des chiffres allant crescendo. Pourra- t- elle poursuivre son rôle de principal employeur à une période cruciale, caractérisée par une conjoncture économique délicate tant nationale que mondiale ?

Pôle de compétitivité, quel rôle..?

Les instances dirigeantes ont-elles  les moyens d’aller loin pour prospecter de nouvelles perspectives dans la lutte contre ce problème n° 1 qui paralyse le processus de transition ? Le constat laisse dégager un taux  d’employabilité dans le secteur minier de plus de 70%  de la  population avec la tendance à procéder au développement de  la machine de recrutement dans ce trust, dans le cadre d’une stratégie élaborée par les responsables, mais qui  a montré ses limites, sur fond d’un  tollé soulevé dans les villes minières. Et les événements qui  s’étaient succédé en témoignent.

Pour pallier les insuffisances  de cette stratégie, il fallait faire intervenir de nouveaux acteurs censés se mêler à la bataille, et épauler les efforts déployés par les instances politiques, surtout que l’après-14 Janvier a engendré une question pertinente et qui comporte une partie explicative des troubles relevés dans le bassin minier : Y a-t-il une vie sans le phosphate?

Certes, les réserves dont disposent les couches souterraines  continuent à offrir le luxe pour de nombreuses années, mais c’est l’après-phosphate qui suscite les interrogations, ou plutôt l’alternative à cette richesse naturelle.

Et là, il y a lieu de se pencher sur l’efficience de cette structure et ses acquis relevés dans une région présentant des potentialités et de réelles opportunités d’investissement prometteuses qui ne demandent qu’à être explorées et exploitées. Et pour contribuer, un tant soit peu, aux demandes sans cesse pressantes de nos jeunes diplômés  de l’enseignement supérieur chômeurs, il faudrait innover et créer.

L’issue de secours passe inéluctablement par la voie du salut, qui consiste en la création de PME, qui s’impose comme un passage incontournable. Et même si les chiffres n’engagent que ceux qui s’en font une religion, force est d’admettre que ceux inhérents à la toile du chômage constituent une bombe à retardement, dont l’effet d’explosion a causé du mal à la région.

Et, par ricochet, l’avenir ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour chercher à juguler ce fléau. Pour cause, le nombre des détenteurs d’un diplôme de l’enseignement  supérieur augmente à une vitesse vertigineuse surtout que le campus universitaire de Gafsa injecte annuellement entre 4.000 et 5.000 nouveaux diplômés.

Par ailleurs, à Gafsa, il existe déjà un cyber-parc avec un programme ambitieux et une infrastructure de télécommunications performante.

Stratégies erronées

Loin de là, plutôt c’est la stratégie, adoptée pour booster ce secteur et le doter de facteurs séducteurs pour conférer  une dimension internationale  aux plateformes déjà en place, qui fait défaut.

Ceci étant, l’on se pose une question : Gafsa est-elle une région compétitive pour pouvoir séduire les investisseurs et qu’a-t-on mis en place pour veiller à la diversification  des secteurs d’activité ? La situation laisse dégager un constat : les structures mises en place.

Le  Pôle de compétitivité de Gafsa (PCG), le Fonds de reconversion et de développement des centres miniers (Frdcm), et le pôle technologique de la région auront, ce alors, du pain sur la planche.

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