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Couverture sanitaire universelle, enjeux et perspectives

Editorial La Presse

 

La Tunisie a toujours misé sur le respect du droit des Tunisiens à la santé, un des piliers du système avec un intérêt majeur au fonctionnement des établissements hospitaliers publics et privés, mais non pas uniquement cela.

En effet, le système englobe, également et surtout, la couverture sanitaire régie par des compagnies d’assurances privées et, plus particulièrement, par la Caisse nationale d’assurance maladie (Cnam), alimentée par les cotisations des assurés eux-mêmes, tout en étant sous la tutelle du ministère des Affaires sociales.

Or, les fonds de la Cnam sont théoriquement versés, trimestriellement, par deux autres caisses sociales, à savoir la Caisse nationale de sécurité sociale (Cnss) et la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale (Cnrps) mais qui connaissent, ces derniers temps, des perturbations se répercutant sur le bon fonctionnement des remboursements et des prises en charge devant être garanties par la Cnam.

C’est donc dans cet esprit que vient de se tenir une séance de travail regroupant les premiers responsables de la Cnrps et de la Cnam permettant de prendre conscience de la nécessité de renforcer la décentralisation de l’offre des médicaments spécifiques au niveau des cliniques de sécurité sociale et de rapprocher les services des assurés sociaux dans les différentes régions du pays.

En outre, il a été décidé de faire démarrer l’utilisation de la carte «Labes» dès le début de l’année 2024; sachant que ces cartes ont été envoyées à leurs bénéficiaires depuis plus d’un an sans qu’ils puissent en disposer, sans que les autorités compétentes ne communiquent sur les délais de leur entrée effective en vigueur. Ce qui vient donc d’être fait. Et il était plus que temps.

Ces nouvelles mesures viennent confirmer la détermination de la mise en application d’une stratégie dans le domaine de la santé pour garantir une couverture universelle, tout en renforçant la capacité du pays à faire face aux maladies émergentes et aux urgences et à rapprocher les services de santé des citoyens.

Des réalisations sont, certes, enregistrées, mais le secteur exige encore certaines réformes basées sur la révision des méthodes de gestion des hôpitaux, la modernisation des prestations sanitaires, la réhabilitation de la médecine de première ligne, le renforcement de la prévention et la résolution du problème de la pénurie de nombre de médicaments.

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