Présidant la 15e retraite du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur les méthodes de travail, le ministre des Affaires étrangères, Nabil Ammar, a mis l’accent sur l’évaluation régulière des méthodes de travail de cet organisme pour être à la hauteur des défis qui se posent.
Il a ajouté que cette Retraite annuelle représente l’occasion de penser les pratiques actuelles, identifier les lacunes et les opportunités et proposer des recommandations visant à améliorer le fonctionnement de ce mécanisme.
Dans ce sens, le ministre a insisté sur quatre points clés: la coordination, voire une approche intégrée où tous les organes travaillent ensemble, le renforcement des capacités nationales en matière de prévention et de gestion des conflits, la valorisation du rôle crucial des acteurs locaux dans ce domaine et l’instauration d’un partenariat solide avec les organisations régionales et nationales pour une réponse efficace aux défis.
« Nous sommes conscients des crises complexes auxquelles le continent est confronté et des conflits de longue date qui persistent encore et qui font souffrir les peuples africains, gaspillent des énergies, réduisent des capacités, perturbent les systèmes de développement et exacerbent les fléaux de terrorisme, des changements anticonstitutionnels des gouvernements, de l’extrémisme, du crime organisé, de la migration, la pauvreté…», a-t-il analysé.
Mais le continent africain est capable de défendre ses intérêts stratégiques et de trouver des solutions efficaces à toutes les questions en suspens.
Nabil Ammar a fait observer que le Conseil incarne la volonté commune de l’Afrique de faire face aux défis, tout en privilégiant le dialogue, la prévention des conflits et l’instauration d’une paix durable. Il s’est dit confiant que « la diversité des expériences et histoires uniques de nos nations permettent de trouver des solutions adaptées aux situations complexes que nous rencontrons ». En outre, le ministre a souligné la nécessité de mettre fin aux doubles standards dans l’application des lois internationales, relevant à cet égard les crimes contre l’humanité perpétrés à Gaza et les territoires palestiniens depuis plus d’un mois et demi. Des preuves flagrantes de la violation du droit international.
Pour sa part, M. Bangole Adeoye, commissaire de l’Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, a loué le rôle historique de la Tunisie dans la consolidation de la solidarité africaine.
Il a également souligné l’importance de cette session dans la formulation de recommandations ciblées pour le développement de méthodes de travail et de mécanismes d’intervention du Conseil de paix et de sécurité de l’Union africaine sur le continent.