Le déficit du financement climatique de la Tunisie est estimé à 1,72 milliard de dollars par an, ce qui représente 3,5% du PIB du pays. Les tendances actuelles, les sources publiques et multilatérales ne suffiront pas à elles seules à combler ce déficit.
«Les besoins de financement pour répondre adéquatement à l’adaptation au changement climatique et à son atténuation en Tunisie sont énormes. Ils sont estimés à 2,44 milliards de dollars par an sur la période 2020-2030», c’est ce que révèle le rapport de la Banque africaine de développement (BAD), intitulé «mobiliser les financements du secteur privé en faveur du climat et la croissance verte», rendu public fin novembre dernier.
Selon la même source, le déficit du financement climatique de la Tunisie est estimé à 1,72 milliard de dollars par an, ce qui représente 3,5% du PIB du pays. Les tendances actuelles, les sources publiques et multilatérales ne suffiront pas à elles seules à combler ce déficit».
Un rôle partagé
Ce rapport analyse donc le rôle que le secteur privé peut jouer dans le financement de l’action climatique et de la croissance verte en Tunisie. Il examine également des options et formule des recommandations concrètes d’exploitation du capital naturel pour le financement de l’adaptation au changement climatique et son atténuation et la promotion de la croissance verte en Tunisie.
Le travail de la BAD propose aussi des raffinements à l’échelle nationale des analyses effectuées à l’échelle continentale sur les perspectives économiques en Afrique 2023.
Une autre section présente les performances macroéconomiques récentes et les perspectives de la Tunisie, en plus d’une troisième partie qui examine l’état et les possibilités de mobilisation des financements du secteur privé pour l’action climatique et la croissance verte en Tunisie. Le quatrième chapitre explore les options pour mettre le capital naturel au service de la mobilisation du financement climatique et de la promotion de la croissance verte. La dernière section formule des recommandations de politiques à l’attention des autorités tunisiennes, des bailleurs de fonds, des investisseurs nationaux et internationaux et des gouvernements des pays développés partenaires de la Tunisie afin d’accroître les ressources du secteur privé et mieux exploiter le capital naturel pour le financement de l’action climatique et de la croissance verte.
Ce qu’il faut faire !
Parmi ces recommandations politiques pour accroître la contribution du secteur privé au financement climatique et à la croissance verte, ceux qui sont destinés au gouvernement comme l’encouragement des banques à adopter des politiques de prêt vertes et respectueuses du climat, le renforcement des cadres réglementaires, la mise en place d’une série d’incitations économiques pour les investissements du secteur privé ou encore la promotion de la finance verte.
Pour les banques multilatérales de développement et les institutions de financement du développement, la BAD recommande de réformer les produits existants pour traiter les principaux risques que le secteur privé a du mal à gérer, de financer des projets de développement durable, de soutenir les partenariats public-privé, de faciliter le partage des connaissances et le renforcement des capacités…