Abderrahamen Ourabi, 80 kg, Omar El Aouadhi, 71 kg, et Yomna Ayed, 54 kg sont les trois boxeurs égyptiens qualifiés pour les Jeux olympiques 2024. Abdelaziz Ghoneim, président de l’Union égyptienne de Boxe, a choisi la Tunisie pour se préparer à ce grand rendez-vous. Il nous a accordé cet entretien.
Pourquoi avez-vous choisi la Tunisie pour effectuer vos stages et préparer vos athlètes sélectionnés pour les Jeux olympiques de 2024 ?
Ce n’est pas la première fois qu’on choisit la Tunisie pour effectuer nos stages de préparation. Nous savons à quel point le sport individuel a évolué dans ce pays. Il y a des sportifs de haut niveau et une fédération de boxe qui ne rechigne devant aucun effort pour promouvoir le pugilat. Dans ce sens, nous avons choisi de confronter nos boxeurs sélectionnés pour les olympiades aux boxeurs tunisiens vu leurs qualités. Au niveau de la logistique et de l’encadrement technique également, la Tunisie nous fournit des services irréprochables.
Yomna Ayed est un profil exceptionnel dans la boxe égyptienne aujourdhui…
En effet, il s’agit de la première boxeuse égyptienne qualifiée pour les Jeux olympiques. Nous l’avons invitée à passer son stage en Tunisie en compagnie des boxeuses tunisiennes distinguées comme Khouloud Hlimi qui se prépare, elle aussi, pour Paris 2024
Selon vous, pourquoi la boxe, dans le monde arabe, tarde à figurer sur les podiums mondiaux ?
A mon sens, ce sont les préparatifs qui font défaut ! Le monde arabe ne manque pas de talents sportifs et particulièrement dans la discipline de la boxe. Ce qui nous manque, ce sont les stages collectifs et la multiplication des sparrings avec différents boxeurs dans le monde. La preuve, lors des tournois sélectifs qui ont eu lieu au Sénégal, il y a eu la participation de 7 boxeurs arabes seulement sur un total de 260 boxeurs venant de 42 pays. Malheureusement, les pays arabes manquent de moyens pour effectuer ce genre de préparatifs de haut niveau.
