«Il pourra prêter main-forte au Sept national lors du second tour de la CAN d’Egypte», affirment les staffs médical et administratif de la sélection.
Un ouf de soulagement s’est fait entendre, vendredi soir, dans les coulisses du Sept national dès l’annonce du retour imminent de Mohamed Amine Darmoul à la compétition, ayant été jugé officiellement récupérable à partir du second tour du championnat d’Afrique des nations en Egypte. Ce n’est bien sûr pas le joueur lui-même qui a éventé cette info, lui qui, en patient courageux, ignorait tout de son sort. La bonne nouvelle est plutôt confirmée par les staffs médical et administratif de la sélection. «Dès le premier diagnostic auquel il a été soumis, j’ai senti que sa blessure n’était pas aussi grave qu’on le craignait», indique le médecin en chef des équipes nationales masculines et féminines, Mondher Mbarek, sommité internationale de la médecine sportive qui a pu, par le passé et dans des cas similaires, remettre rapidement sur pied des joueurs aux blessures devant nécessiter de longs mois de repos.
Pari gagné
Pour rafraîchir les mémoires, Dr Mbarek nous rappelle: «Durant ma carrière de médecin, j’ai vécu et relevé le même défi avec de nombreux joueurs et athlètes tels que Issam Tej, Marouen Chouiref et autres Habiba Gheribi. Pour le cas de Darmoul, j’étais presque certain de gagner le pari d’assurer sa guérison et de le remettre compétitif au bout d’un mois, au lieu des trois bruyamment avancés par la plupart des membres de la famille handballistique du pays. Je me suis alors dit que, pour en avoir le cœur net, il fallait encore attendre l’après-opération chirurgicale que je lui ai faite. Celle-ci a été, Dieu merci, effectuée avec succès, ainsi que les phases de convalescence et de rééducation. Maintenant, je peux dire qu’il sera fin prêt pour la CAN, non pas dès ses débuts, mais au second tour de la compétition».
Pour sa part, le président de la fédération, Karim Helali, visiblement radieux, annonce que Darmoul sera de l’expédition cairote, remerciant, au passage, le staff médical «pour sa compétence qui n’est plus à démontrer», ainsi que ledit joueur «pour l’application et la détermination dont il a fait preuve, particulièrement pendant le travail spécifique copieux qu’on lui a concocté».
Heureux qui comme M. Casal
Cette bonne nouvelle a fait, cependant, un heureux de marque, en l’occurrence le sélectionneur national. En effet, ce dernier était tout simplement inconsolable depuis la blessure de Darmoul qu’il a, il est vrai, toujours considéré comme le poumon et le maître à jouer du Sept national. Prenant son mal en patience, Patrick Casal n’a depuis pas dormi, occupé qu’il était à identifier la formule idoine de lui permettre d’oublier son fer de lance. C’est ainsi que, outre les demi-centre du groupe, Abdelhak Ben Salah et Bilel Abdelli, il a dû se rabattre sur l’expatrié Zeriat qu’il a précipitamment rappelé, après avoir été, depuis des mois, éliminé de la liste des membres du groupe.
Voilà donc Patrick Casal miraculeusement sauvé, en retrouvant le métronome incomparable du Sept national par qui tout passe, tout se dessine. Sans doute au… grand dam de nos frères égyptiens qui, tout le monde le sait, le redoutent comme la peste. Il est vrai que Mohamed Amine Darmoul est considéré, tant en Afrique et dans le monde arabe qu’en Europe, comme un grand joueur au tempérament de gagneur et aux immenses qualités techniques, physiques et mentales.