Soins, prêts, lutte contre l’analphabétisme : L’Etat reprend en main son rôle social

 

Que serait la vie des citoyens sans la Sécurité sociale ? Que serait la vie de chacun d’entre nous si cette couverture venait à manquer ?  Une question qui angoisse non seulement les retraités mais aussi toutes les générations actives.

Durant la décennie noire, cette question a été reléguée aux oubliettes. On n’en parle guère, sauf pour déplorer les déséquilibres financiers des caisses et pour justifier une baisse significative de leurs prestations. Or, depuis quelques semaines, de nouvelles mesures ont été prises pour montrer une vitalité qui augure d’un meilleur avenir de la Sécurité sociale.

En effet, l’une des exigences qui commande cette étape est la restauration du rôle social de l’Etat. Le Chef de l’Etat est ferme sur cette question qui colle aux revendications de la Révolution. 

A cet effet, le ministre des Affaires sociales, Malek Zahi, a annoncé une série de mesures pour rétablir le rôle social de l’Etat et alléger le fardeau des citoyens.

Il s’agit de l’augmentation du plafond annuel des montants des prestations de santé externes prises en charge dans le cadre du régime de base d’assurance maladie au titre du régime privé de soins ou du régime de restitution des dépenses.

De ce fait, les plafonds annuels ont été relevés comme suit :

• 450 dinars pour un affilié social qui n’a aucune personne en charge, au lieu de 300 dinars actuellement.

• 675 dinars pour un adhérent social ayant une personne en charge au lieu de 375 dinars actuellement.

• 900 dinars pour un affilié ayant deux personnes en charge, au lieu de 450 dinars actuellement.

• 1.125 dinars pour un affilié social ayant en charge trois personnes au lieu de 525 dinars actuellement.

• 1.350 dinars pour un affilié social ayant en charge quatre personnes, au lieu de 600 dinars actuellement.

Ce plafond sera bonifié par un montant de 100 dinars en sus au cas où l’affilié aurait à sa charge un ascendant ou un enfant portant un handicap.

Il est à noter aussi que les dépenses des services de santé externes liés aux soins dentaires ont été porté à 150 dinars, de même pour les soins pour les femmes enceintes.

— La scintigraphie et les exploration Cone Beam ont été exclues du plafond des dépenses annuelles.

Par ailleurs, le ministère des Affaires sociales annonce une augmentation des montants pour les lunettes médicales de 50 à 200 dinars. Les montants pris en charge pour l’imagerie par résonance magnétique (IRM) et la tomodensitométrie (scanner) seront révisés avant la fin du mois de février 2024.

Sur un autre plan, les prêts sociaux accordés par la Caisse nationale de retraite et de prévoyance sociale et la Caisse nationale de sécurité sociale qui ont été activés le 1er février 2024, et dont les décaissements débuteront au cours du mois d’avril 2024, ont été également révisés à la hausse avec des délais de remboursement adéquats et des taux d’intérêts préférentiels.

Ainsi, les crédits personnels seraient de 25 mille dinars, les crédits automobiles de 50 mille dinars et les crédits immobiliers de 100 mille dinars pour cette année.

Le ministre des Affaires sociales a également annoncé une nouvelle et définitive amnistie sociale pour le paiement des amendes de retard contre les débiteurs de la Caisse nationale de sécurité sociale, qui entrera en vigueur à partir de mars 2024 pour une durée de 6 mois. Il a appelé toutes les entreprises à s’engager sérieusement et y adhérer, notant l’importance des résultats de la précédente amnistie sociale au cours de l’année 2022 et son rôle dans la mobilisation des ressources aux caisses sociales pour qu’elles puissent s’acquitter de leurs dettes envers la Pharmacie centrale et des institutions hospitalières et rétablir ainsi l’important rôle de l’établissement public de santé.

Le ministre des Affaires sociales a passé en revue les réformes majeures et les mesures sociales les plus importantes qui ont été prises au profit des citoyens tunisiens de toutes catégories, notamment les personnes porteuse de handicap, la lutte contre l’analphabétisme, l’inclusion sociale, l’autonomisation des femmes et l’assistance aux Tunisiens à l’étranger.

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