Alors que l’on assiste à une accalmie, somme toute relative, sur le front de l’enseignement (hormis quelques mouvements sporadiques de protestation de la part de quelques suppléants), le secteur a franchi le seuil du premier trimestre sans embûches.
Il semble que les surveillants et les surveillants généraux ne l’entendent pas de cette oreille. Leur Fédération générale se mobilise pour revendiquer des engagements qui n’auraient pas été honorés par les autorités. A cet effet, elle a organisé mardi 6 février un rassemblement à La Kasbah pour attirer l’attention des parties officielles et de l’opinion publique sur les manquements et sur les conditions de travail de cette catégorie de personnels de l’éducation.
A côté de cette mobilisation du 6 février, la Fédération générale des surveillants et des surveillants généraux envisage déjà un mouvement de débrayage le jeudi 15 février. La même Fédération n’exclut pas d’autres initiatives du même genre au cas où ses demandes ne seraient pas satisfaites.
Il faut noter, en passant, que ce corps joue un rôle très important dans les structures de l’enseignement et, notamment, dans l’encadrement des élèves et dans la bonne marche de l’administration. Ceci sans parler de l’engagement de quelques-uns de ses membres dans des actions sociales ou dans l’organisation de certaines activités parascolaires.
D’ailleurs, il est très clair que cette Fédération ne s’est pas comportée comme celles de l’enseignement primaire ou secondaire avec les cortèges de perturbations et d’anarchie. Pour une fois que les surveillants et les surveillants généraux se mobilisent, on peut comprendre leur impatience et leur lassitude devant les retards de l’application des accords conclus.
C’est pourquoi ils remettent sur le tapis leurs anciennes doléances qui se résument dans les quatre points suivants.
En premier, ils exigent l’application des accords dont ceux concernant l’activation des promotions pour 2022, l’amendement et la publication de l’indemnité de base numérique et du temps scolaire, le comblement des postes vacants par le recrutement de surveillants généraux et l’achèvement des clauses restantes de l’accord du 6 février 2021.
En deuxième lieu, la Fédération demande la régularisation des agents d’encadrement et d’accompagnement et d’en finir avec les emplois précaires.
Quant au troisième point, il concerne l’amendement du décret n° 2524 en date de 2013 et la comptabilisation des années de contrat dans le calcul de l’ancienneté. Le quatrième et dernier point porte sur l’implication du corps des surveillants, à travers sa Fédération, dans le processus de réforme de l’enseignement. En guise de défense de l’école et de la qualité de l’enseignement public, ajoutent les responsables de ce syndicat.