L’entité sioniste menace : «Sans la libération de tous les otages, l’offensive sur Rafah est certaine»

 

Rafah s’apparente aujourd’hui à un camp de concentration qui risquerait de se muer en camp d’extermination qui rappelle celui d’Auschwitz en Allemagne.

Le monde retient son souffle face à une imminente offensive de l’entité sioniste contre Rafah, la plus importante ville palestinienne située dans l’extrême Sud de la bande de Gaza, à la frontière égyptienne. Refuge des déplacés, la ville compte  près d’un million et demi d’habitants.

Les responsables israéliens se soucient très peu de la Cour internationale de justice. De ce fait, l’inquiétude grandit partout et les instances onusiennes le font savoir. Seule la libération de tous les otages détenus par le Hamas avant le mois de Ramadan pourrait empêcher l’offensive, rien n’est moins sûr.

Une sorte d’ultimatum en guise de défi lancé à la communauté internationale qui s’emmure derrière un silence couard et complice, au moment où le nombre de martyrs du côté palestinien ne cesse de grimper au fil des jours pour atteindre  jusqu’à la date d’hier, 19 février, plus de 29 mille et près de 70 mille blessés, selon le ministère de la Santé à Gaza. Au total, au cours des dernières 24 heures, plus de  100 martyrs sont tombés.

Une hécatombe à l’horizon

Rassurée par le soutien indéfectible de certaines puissances occidentales, et ne craignant guère l’attitude des autres Etats qui ne font que multiplier les discours et les appels inutiles à la retenue, au dialogue et au règlement pacifique avec la solution des deux États, l’entité sioniste poursuit sa guerre pour soi-disant éliminer « les derniers bastions» des combattants du Hamas mais qui, en réalité, prend pour cible la population civile, les femmes et les enfants, les écoles et les hôpitaux. Ce qui a poussé plus d’une trentaine de rapporteurs onusiens à qualifier de génocide les graves violations commises par l’armée sioniste à l’endroit des Palestiniens retranchés dans l’enclave de Gaza.

Rafah s’apparente aujourd’hui à un camp de concentration qui risquerait de se muer en camp d’extermination qui rappelle celui d’Auschwitz  en Allemagne. Les sionistes opteront-ils pour la «solution finale» qui leur a été fatale au temps d’Hitler et du Nazisme. Malheureusement, il semblerait que ce soit bien le cas, mais avec des moyens plus sophistiqués livrés par d’autres Etats qui soutiennent cette entité belliqueuse.

La voix de l’Union européenne de moins en moins audible

Des routes bloquées par les tentes, des enfants privés de 90% de leur besoin en eau et sont désormais frappés d’anémie, alerte l’Unicef. La population à Rafah est sous la double menace de la famine et de l’épidémie, selon les témoignages des responsables de la Cicr. Nous ajoutons tout simplement qu’ils sont surtout sous la menace de l’extermination en dépit de ce semblant de pression de l’Union européenne. A ce propos, le responsable de la politique étrangère de l’Union européenne, Joseph Borrell, a déclaré hier qu’Israël doit se rendre compte qu’il y a un grand nombre de civils à Rafah et qu’il est impossible d’éviter des victimes ne tombent. Il a ajouté que la majorité des pays européens publieront une déclaration, même s’il n’y a pas de consensus entre eux, pour exiger qu’Israël ne lance pas d’opération militaire à Rafah.

Joseph Borrell ajoute : «Il n’y a rien de nouveau. C’est plutôt la même mauvaise nouvelle. 1,5 million de Palestiniens ont été poussés vers la frontière avec l’Egypte, et la seule solution est un cessez-le-feu, la libération des otages et la transition vers une solution politique».

D’après le ministre israélien de la Défense, Yoav Galant, les forces de défense israéliennes prévoyaient des opérations à Rafah visant les combattants du Hamas, les centres de commandement et les tunnels, sans préciser le calendrier de l’opération. Voilà qui constitue une réponse cinglante aux déclarations de Joseph Borrell.

L’extension régionale du conflit se confirme

Entretemps, l’entité sioniste prévoit la poursuite de ses agressions à grande échelle dans la bande de Gaza encore 6 à 8 semaines, dans le cadre de ses préparatifs d’une attaque terrestre dans la ville de Rafah, selon des responsables militaires israéliens. Comble de l’ironie, «des habitants de Gaza ont reçu des SMS leur offrant de l’argent en échange d’informations sur les otages détenus par le Hamas à l’intérieur de la bande de Gaza».

Les dirigeants du monde craignent aujourd’hui une catastrophe humanitaire massive à Rafah, sur la ligne de la frontière égyptienne, qui abrite plus d’un million de personnes déplacées qui n’ont aucun endroit où se réfugier. L’hôpital Nasser, le deuxième plus grand établissement médical de la bande de Gaza, a été fermé dimanche ; à la suite d’assauts et de l’arrestation du personnel médical et des patients, au moment où les frappes se sont intensifiées sur l’hôpital Al-Amal, à Khan Younès. Les hôpitaux demeurent la cible des bombardements sionistes, depuis le mois de janvier dernier, alors que d’autres ne sont plus en état de fonctionnement.

Selon les récentes informations, les chances pour parvenir à un cessez-le-feu s’amenuisent de plus en plus, et rien ne semble déranger l’arrogance de l’entité sioniste qui a toujours compté sur ses alliés occidentaux pour bafouer les droits les plus élémentaires du peuple palestinien. Impunément, elle s’en prend aussi au Sud du Liban avec le bombardement depuis hier, lundi 19 février, de la région d’El Ghazieh, ville côtière de Saïda, sous prétexte de combattre le Hezbollah.

Ainsi, le risque d’extension du conflit ne se présente plus comme une éventualité mais comme une évidence. S’ajoute à cela,  l’annonce faite hier par l’Union européenne relative à l’entrée en vigueur de sa mission de protection du trafic maritime en mer Rouge, contre les attaques des Houthis au Yémen. Avec les  bombardements américano-britanniques contre des cibles de ce même groupe.

Le Qatar rejette les propos de Benjamin Netanyahu

Hier, lundi, et d’après la chaîne El Jazira, le Qatar a critiqué les propos du Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu qui a appelé l’Emirat à faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les otages. Selon le porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères, «les récentes déclarations du Premier ministre israélien appelant le Qatar à faire pression sur le Hamas pour qu’il libère les otages ne sont qu’une nouvelle tentative visant à prolonger la guerre».

Pour rappel, le Qatar s’est engagé dans des efforts de médiation en vue de libérer les otages et mettre un terme à la guerre. Netanyahu avait précédemment déclaré que la libération des otages à Gaza pourrait être obtenue grâce à une «action militaire forte» et à des «négociations très difficiles».

Les informations qui circulent font déjà état de la construction d’abris par l’Egypte dans sa zone frontalière avec la bande de Gaza pour accueillir des Palestiniens en cas de déplacement forcé, mais l’Egypte a formellement démenti ces informations.

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