Cette ligue nationale du football professionnel ne cesse de montrer toute son impuissance et son incompétence à gérer les affaires du football. Pour être plus précis, les affaires du calendrier et des litiges de la ligue 1 et de la ligue 2. C’est tout ce qu’on lui demande. Mais pour cela, la ligue a été souvent hors sujet depuis des années. Contrairement à ses homologues en Europe et même dans certains pays arabes, notre ligue n’a pas de prérogatives pour gérer le dossier des droits TV, le sponsoring du championnat ou même le secteur des arbitres. Donc, quand elle cale et n’arrive pas à gérer un simple calendrier du play-off, c’est qu’il y a un hic, et que la mission de cette ligue inodore, incolore, est une perte de temps. Rien que pour la désignation de la première journée du play-off, la ligue a changé l’horaire des matches trois fois en quelques jours ! C’est quelque chose de fou et d’invraisemblable qui ne peut survenir que dans notre football. Sur pression de certains clubs, la ligue a cédé, et chaque fois qu’elle fixe un horaire on l’oblige à le changer pour faire plaisir à d’autres clubs. Résultat, on aura par exemple deux matches qui se tiennent en même temps à 17h00. Le perdant? C’est le public qui aurait aimé voir deux matches au lieu d’un seul, et c’est la télévision nationale qui perdra en recettes publicitaires. Alors, cette hésitation et cette légèreté à gérer une simple désignation d’une première journée ne sont-elles pas le signe d’une faiblesse et d’une incompétence criardes? De tout temps, la Ligue n’a jamais pesé dans le vécu du football tunisien. Parce qu’abstraite, protocolaire et sous l’emprise totale du bureau fédéral. On peut même dire que la Lnfp est un simple département relevant du bureau fédéral qui la dessaisit de tout pouvoir réel dans les affaires du championnat. De plus, c’est une structure qui coûte de l’argent, mais que personne ne connaît, et personne ne se rend compte de son existence. Son président, par exemple, est un lieutenant fidèle à l’ex-président de la FTF. Ses membres, que même les journalistes ne connaissent pas, sont les représentants élus de leurs clubs de cœur. On ne voit ces membres que quand il y a une sanction à infliger à un club ou à un joueur, et souvent les décisions sont «cassées» auprès de l’appel. A quoi sert donc cette Lnfp après son énième couac? Vraiment à rien du tout, faute d’attributions réelles et de sérieux dans la gestion du football soi-disant «professionnel». Peut-être bien que si elle est mise de côté ou dissoute, il y aurait plus de crédibilité et d’efficience.