Saïed au Conseil de sécurité nationale : « Après avoir tenté sans succès de faire imploser l’Etat de l’intérieur, ils veulent faire imploser la société »

 

Il a indiqué dans le même sillage que des millions de dollars affluent de l’étranger au profit de conspirateurs contre la sécurité de l’État par le biais de plusieurs associations.

Le Conseil national de sécurité, réuni hier au Palais de Carthage sous la présidence du Chef de l’Etat, a examiné un certain nombre de questions liées à la sécurité intérieure et extérieure du pays, et a également évoqué l’évolution de la situation internationale et plus particulièrement sur la scène palestinienne.

Le Président de la République, Kaïs Saïed, a déclaré que la Tunisie connaît ces jours-ci un certain nombre de phénomènes contre nature, comme les échanges fréquents de violences utilisant tous types d’armes blanches, incendiant des pneus ou jetant des pierres pour envenimer la situation, considérant que leurs fréquences et leurs récurrences ne sont pas une coïncidence et doivent être combattues et que la sécurité doit être étendue à l’ensemble du territoire tunisien.

Le Président de la République, a considéré qu’il s’agit d’un phénomène inacceptable, d’autant plus que les opérations se répètent presque tous les jours. Il a à cet effet recommandé de traiter les aspects de cette délinquance tels que la violence, les braquages, la consommation de la drogue dans les établissements scolaires, les lycées et dans la rue et d’apporter les solutions qui s’imposent. « Après avoir tenté sans succès d’imploser l’Etat de l’intérieur, ils veulent faire imploser la société », a fait remarquer Saïed.  Il a souligné à ce propos que l’argent coule à flot pour instrumentaliser les jeunes et envenimer la situation.

Il a indiqué dans le même sillage que des millions de dollars affluent de l’étranger au profit de conspirateurs contre la sécurité de l’État par le biais de plusieurs associations.

Saïed a confirmé qu’une association, dont les ressources devraient être examinées par la commission des analyses financières, a bénéficié de 780.000 dinars déposés dans trois comptes bancaires alors qu’une autre a reçu un dépôt d’un million de dinars.

Sur un autre plan, le Président de la République, Kaïs Saïed, a abordé la question des personnes arrêtées dans le cadre de l’affaire du complot contre la sureté de l’État pointant du doigt la lenteur des procédures et appelant à un procès équitable dans les plus brefs délais pour ces personnes.

« Le moment est venu de donner un procès équitable aux personnes impliquées », a-t-il affirmé ajoutant que les procédures dans leur cas ont été respectées, mais que ce retard leur a permis de conspirer à nouveau derrière les barreaux contre la sécurité de l’État.

Abordant la question de la migration irrégulière, le président de la république a fait savoir que la Tunisie a fait ce qu’elle pouvait sur la base des valeurs humaines pour ces victimes mais qu’elle refuse d’être une victime de ce phénomène. Il a à cet effet rappelé que la Tunisie ne sera ni un passage, ni un pays de résidence pour les migrants irréguliers. S’adressant aux organisations qui s’occupent de la migration, le président s’est interrogé sur ce qu’ils ont-ils fait à part les communiqués dont l’objectif n’est pas de se tenir aux côtés de la Tunisie mais d’en ternir l’image.

Respect des échéances

Toutes les échéances fixées après le 25 juillet ont été respectées en un laps de temps très court, tels que le referendum, la promulgation d’une nouvelle Constitution, les élections parlementaires et les élections locales, a indiqué le chef de l’Etat. C’est pourquoi « On a n’a pas besoin d’un dialogue aujourd’hui car il y a un parlement et des institutions » a asséné Saïed.

Services publiques

Evoquant la question des service publiques, Saïed a de nouveau rappelé que l’Etat n’appartient pas à un parti ou plusieurs partis, et que s’il y a une personne qui essaye de bloquer les services tels que les coupures de l’eau récurrentes par sabotage ou à cause d’une panne, « il faut intervenir d’une façon rapide pour rétablir le service », a souligné le chef de l’Etat.

Le chef de l’Etat s’est aussi intéressé au commerce et aux circuits de distribution qui font preuve de spéculation pour jouer avec le pouvoir d’achat des tunisiens. « Ils sont connus par leurs noms et par leur allégeance à l’étranger et il faut les poursuivre sans répit dans le cadre de loi », a-t-il insisté.

Sur la question de la réconciliation pénale, le chef de l’Etat a réitéré que celui qui veut la réconciliation d’une façon sérieuse, il serait bienvenu après la restitution des biens volés au peuple. « L’argent du peuple doit revenir au peuple et ils peuvent travailler à l’abri de toutes forme de chantage dans le cadre de la loi et non comme ce fut le cas en 2011 », a souligné le président de la République. « Notre patrie nous est chère et nous n’accepterons pas que des semeurs de troubles et de rumeurs, la saccagent. L’Etat doit continuer et les richesses de notre pays sont pour les tunisiens. Notre pays n’est pas à vendre. Le sang des martyrs tombés pour l’indépendance ou contre la faim et la pauvreté, est très précieux et c’est pourquoi notre guerre contre la corruption est une guerre sans répit. Et ceux qui couvrent ces malfaiteurs sont complices », a indiqué Saïed. « Nous sommes des soldats sur le front pour poursuivre l’assainissement du pays de ceux qui ne veulent pas que la Tunisie soit un pays totalement souverain », a-t-il enchainé.

Sur le plan international, Saïed a indiqué que « Nous sommes avec le peuple palestinien pour qu’il recouvre toutes les terres spoliées avec Al Qods comme capitale ». « Ils parlent de la légalité internationale mais qu’ont-ils laissé aux palestiniens comme terres pour qu’ils puissent établir un Etat ? », s’est interrogé le président de la République.  « Il faut être vigilant et prendre les mesures nécessaires au vu des évolutions rapides que connait le monde », a-t-il ajouté.

« Il faut convoquer certains ambassadeurs pour rappeler à leurs capitales que la Tunisie ne tolère aucune ingérence. Celui qui veut établir des relations amicales, il faut qu’il fasse preuve de respect et accepte un traitement d’égal à égal », a affirmé le chef de l’Etat.

Un commentaire

  1. Niels Petersen

    16/04/2024 à 17:26

    La société tunisienne n’a pas besoin d’intervenants extérieurs pour imploser vu la manière dont elle est gérée actuellement par Kais Saied. Il est responsable de l’état actuel de la Tunisie, c’est à lui d’assumer plutôt que d’accuser d’autres pays. Il est important de savoir que depuis l’Europe la Tunisie qui était reconnue pour être un pays ouvert et développé a maintenant une très mauvaise réputation. Qualifiée de dictature, état raciste , pays extrêmement pauvre, la Tunisie mérite mieux que ce régime. En espérant que la Tunisie retrouve retrouve la voie de la démocratie et du développement.

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