Une nouvelle injustice entache l’histoire de l’ONU : Le Conseil de sécurité échoue à adopter une résolution demandant la pleine adhésion de l’Etat de Palestine

 

Le Conseil de sécurité a échoué hier à adopter un projet de résolution présenté par l’Algérie, au nom du Groupe arabe, recommandant à l’Assemblée générale l’admission de l’Etat de Palestine comme membre à part entière de l’Organisation des Nations unies.

Les Etats-Unis, allié de longue date d’Israël, ont opposé hier au Conseil de sécurité de l’Onu leur veto à un projet de résolution destiné à accorder à la Palestine le statut de membre de plein droit des Nations unies, une mesure qui serait revenue à reconnaître l’existence d’un Etat palestinien.

Le texte, soumis par l’Algérie, recommandait aux 193 membres de l’Assemblée générale de l’Onu que «l’Etat de Palestine soit admis comme membre des Nations unies».

Washington estime que la création d’un Etat palestinien indépendant doit découler de négociations directes avec l’entité sioniste et non pas être mise en œuvre à l’Onu, où les Etats-Unis ont pour tradition de protéger l’Etat hébreu. Les Palestiniens disposent actuellement du statut d’observateur aux Nations unies — une reconnaissance de facto de l’existence d’un Etat palestinien —, accordé par l’Assemblée générale de l’Onu en 2012. Toutefois, le statut de membre de plein droit est attribué seulement si le Conseil de sécurité puis les deux tiers de l’Assemblée générale l’approuvent.

Douze membres du Conseil de sécurité, dont la France, ont voté en faveur du texte. La Grande-Bretagne et la Suisse se sont abstenues. Pour être adopté, tout texte doit être approuvé par au moins neuf des 15 membres du Conseil et ne pas faire l’objet d’un veto de la part de l’un des cinq membres permanents — Etats-Unis, Grande-Bretagne, France, Russie et Chine.

«Si la France n’est pas à l’initiative (du texte), son vote s’inscrit dans la continuité de sa position constante sur le sujet», a-t-on déclaré à l’Elysée, rappelant que Paris «soutient de longue date une représentation de la Palestine dans les instances internationales».

«Ce vote est à distinguer juridiquement d’un acte de reconnaissance nationale bilatérale. Ce vote n’équivaut donc pas à la reconnaissance par la France d’un Etat palestinien», a-t-on précisé, évoquant un sujet qui «doit intervenir au bon moment et avec le soutien le plus large possible».

Ces nouveaux efforts pour faire entrer pleinement les Palestiniens à l’Onu interviennent alors que la guerre dans la bande de Gaza entre l’entité sioniste et le Hamas est entrée dans son septième mois. L’Etat hébreu continue par ailleurs d’étendre ses colonies en Cisjordanie occupée.

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