Mondher Kbaïer doit faire en sorte que son onze soit plus à l’aise dans différents contextes, comme lorsqu’il faudra priver le CSS du ballon, quand il faudra au contraire lui laisser le cuir et ressortir vite, ou même dans un style de jeu un peu hybride.
A la réception du CSS ce dimanche, le CA s’attend forcément à une solide opposition de la part d’un onze qui a récemment retrouvé des couleurs sous la houlette de Mohamed Kouki à Radès face au leader. Equipe plutôt joueuse par moments, parvenant surtout à se frayer des chemins vers la surface rivale sans trop de complications lors de ses temps forts, la formation sfaxienne peut donner du fil à retordre à un CA qui peine à marquer et à gagner depuis quelque temps déjà, précisément depuis son match face à l’USM. Seulement, à l’avantage du CA d’ailleurs et aussi paradoxal que cela puisse paraître, le CSS affiche aussi quelques lacunes que pourrait exploiter le onze à Mondher Kbaïer, si l’attaque carbure cependant. Car oui, en dépit de la présence d’un contingent intéressant d’attaquants depuis le début de saison, le CA est une équipe qui peine à marquer surtout dans les grands matchs. La faute peut-être à un secteur offensif dans lequel on ne retrouve aucun numéro 9 de garantie, à l’exception d’un Eduwo qui accuse une baisse de régime depuis le début du printemps. L’absence de Srarfi aussi n’a pas été comblée, alors que le joker Amri, buteur face aux Bleus, souffre à nouveau de pépins physiques. Dimanche, dans son fief, le CA devra prendre le jeu à son compte et donc faire le choix de l’offensive mesurée. Ce faisant, cette fois-ci tout comme les fois d’avant, il n’aura pas à faire avec un onze qui verrouille à l’envi, mais à une équipe qui tentera de surprendre et d’optimiser ses temps forts sans se dégarnir, bien entendu. Le CA a du mal devant avec les Meziani, Arfaoui, Dhaouadi et autre Hamdi Laâbidi. Qu’il s’appuie sur la prise de couloir, la recherche de la profondeur, la deuxième balle ou du fait de se projeter pour espérer crucifier le rival d’une frappe de l’extérieur de la surface, ce quatuor peine à atteindre le but fixé devant des défenses regroupées ou un bloc bas assez dense. Bref, Mondher Kbaïer a forcément dû travailler là-dessus, pour faire en sorte que son onze soit plus à l’aise dans différents contextes, comme lorsqu’il faut priver l’adversaire du ballon, quand il faut au contraire laisser le cuir à l’adversaire et ressortir vite, ou même dans un style de jeu un peu hybride et toujours difficile à appréhender. En clair, si les Clubistes parviennent à récupérer le cuir avec une équipe sfaxienne assez haute sur le terrain, il y a clairement moyen de faire mal en se projetant vite.
Un défi physique
Ce week-end aussi, le CA s’attend à un défi physique conséquent imposé par le CSS. Comme entrevu face à l’EST, le CSS est une équipe qui sait pratiquer un jeu assez fluide et même offensif avec le ballon par moments. En outre, l’escouade à Mohamed Kouki ne se laisse pas faire et sait aussi casser le rythme, et casser l’adversaire (marquer) quant elle en a l’intime conviction.
Bien entendu, quand ça les arrange, les Sfaxiens peuvent tout autant hacher le rythme même contre un adversaire qui presse bien.
Globalement donc, pour faire la différence, le Club Africain devra se montrer intense, c’est-à-dire être à 100% physiquement, tactiquement, offensivement et défensivement. Côté absences, Taoufik Cherifi est encore convalescent et ne sera pas là, tout comme Skander Laâbidi. Kbaïer devra continuer avec la paire Souissi (reconverti en axial) et Bédoui.