Au Naïfer, fort d’un public tout acquis à sa cause, le Stade Tunisien doit y aller franco, abordant ce derby comme si son avenir en dépendait.
On oublie souvent que le Stade a déjà rempli un premier objectif cette saison, celui du retour au premier plan avec des Bardolais qui jouent désormais les places d’accessit et ne se limitent plus à batailler pour se maintenir, voire bien figurer. L’argument est donc tout à fait valable, mais comme c’est un grand club et que l’appétit vient en mangeant, en l’état, il se heurte aussi à la réalité de l’urgence de signer sa première victoire au play-off, alors que, jusque-là, le Stade ne gagne pas.
Pour un retour vers le futur
Au Stade, ces derniers jours, on s’efforce à faire passer l’idée qu’une participation à la coupe de la CAF ou à la très rémunératrice ligue des champions ferait non seulement du bien aux finances du club, mais ferait désormais passer le ST dans une autre dimension. Pas de drame cependant, la saison stadiste ne se joue pas le 5 mai. Mais elle pourrait tout de même changer de visage, et les dirigeants reconnaissent, en revanche, que pour réinstaller solidement le ST, une bonne série en phase retour serait la bienvenue en l’espèce. Le Stade joue donc le leader demain et espère forcément faire plier un adversaire qui pense plus à la C1 qu’à la L1 ces derniers jours. Bien entendu, au Naïfer, fort d’un public tout acquis à sa cause, même si jusque-là l’équipe a déjoué dans son fief bardolais, le Stade doit y aller franco, abordant ce derby comme si son avenir en dépendait. Au révélateur de l’Espérance, le ST sera-t-il capable de tenir le rythme imprégné et la cadence imposée par l’adversaire? Rien n’est moins sûr, tant le match aller nous rappelle que l’efficacité et le réalisme sont toujours plus rémunérateurs que la production d’ensemble et les performances individuelles.