Tout est à revoir dans ce CA pitoyable avec ses innombrables revers.
Le CA a donc à nouveau craqué en clôture de la 6e journée du play-off de la Ligue 1. Les Clubistes ont concédé une défaite ô combien frustrante sur leur pelouse face à un CSS opportuniste et qui a poussé l’audace jusqu’à corriger un adversaire mortifié par son infortune. Le score en dit long sur l’humiliation subie par un CA crucifié devant son large public. L’amertume était ainsi à son comble en fin de match avec un virage clubiste anéanti, un président dépité et démissionnaire, alors que les joueurs clubistes ne comprenaient pas encore comment la victoire leur a glissé entre les doigts. Le CA n’a donc pu résister à la tempête sfaxienne, un cataclysme qui a balayé les espoirs de victoire adverse en deux temps trois mouvements. Bref, le CA s’est écroulé, alors qu’il avait la rencontre en main. Dominateur jusqu’à la demi-heure de jeu, le CA avait jusque-là malmené le CSS. A sens unique durant plus de 30 minutes, le match a basculé sur un coup de dés, une erreur de placement, une imprudence en défense. Le CSS a donc bien joué le coup, laissant passer l’orage pour rééquilibrer les débats, faire la différence et ensuite porter l’estocade. Encore une erreur de débutant en défense avec cette hésitation, ce déchet technique, un contrôle raté de Zaâlouni qui profite à Becha qui s’en va fusiller Hassen. C’en est trop pour un CA doublement sanctionné et qui n’avait plus que ses yeux pour pleurer. Certes, il y a eu ce penalty transformé par Hamdi Laâbidi, un but pour entretenir l’espoir mais l’on ne peut échapper à son destin et l’épilogue fut cruelle, révoltante et pénible pour des Clubistes qui plient donc à trois reprises devant leur fans.
Audace et contrecoup
Pleinement investi en début de match face à un adversaire qui a peiné à endiguer ce qui devait l’être, le CA a, certes, joué de malchance, butant aussi sur un Sabri Ben Hassan incroyable qui a repoussé l’impensable, mais il a aussi clairement manqué d’idées à l’approche de la zone de vérité, de lucidité, de clairvoyance, un peu de tout en attaque… Abattus par ce scénario, les Clubistes, qui concèdent leur second revers à Radès après celui face au leader, sont à présent englués en bas de tableau, tandis que le CSS remonte méritoirement. Sur le plan comptable donc, le CA n’y est pas et n’y arrive plus. Kbaier, en poste depuis quelque temps déjà, doit maintenant agir pour sauver ce qui peut l’être avant qu’il ne soit trop tard. En clair, la mission urgente sera de resserrer les boulons en défense, c’est-à- dire faire en sorte que l’arrière-garde ne perd pas pied à la moindre percée adverse. En attaque aussi, les avants doivent réapprendre à temporiser, se montrer fins et subtils pour trouver la faille. Bref, pour un attaquant, la présence d’esprit est capitale pour toucher au but. Aujourd’hui, derrière particulièrement, il y a des joueurs qui sont très loin de leur niveau, et que l’on ne vienne pas nous dire que certains cadres en défense paient le changement de logiciel. Il n’y a pas eu de changement brutal, de Saïbi à Kbaïer, mais juste des consignes différentes données. Engagés mais pas déterminés, les clubistes ont pourtant débuté le match le pied bien appuyé sur le champignon. Sauf qu’à chaque rafale Clubiste de début de match, les courses étaient prévisibles, sans changement de direction, de coup de rein ravageur qui permette une percée payante. Non, rien de tout ça, l’on a juste vu des joueurs qui sortent au pressing sans suites dans les idées, sans idée directrice tout court. Cela manque cruellement de coordination devant, et ça manque aussi de solidité et de cohérence derrière. Aujourd’hui, la recette n’est plus à reproduire car le résultat est sans appel. Il faut à présent panser ses plaies, une fois encore, et tenter de solidifier un groupe qui doit travailler ses gammes en attaque, se réinventer au milieu et trouver de la cohérence dans la manière de défendre. Cela devient urgent…