Illustration : © Selmen NAHDI / La Presse de Tunisie
Avec plus de 2.153.380 de facebookeurs en Tunisie et 5.199.780 en Egypte (selon les statistiques collectées le 12/02/2011 du site checkfacebook.com), le réseau social de Mark Zuckerberg, grâce à ses murs virtuels, a offert à la jeunesse des deux pays et surtout du côté des louveteaux tunisiens, l’opportunité de s’inventer un espace de liberté virtuelle et un canal d’expression pour les âmes opprimées. Quant à Twitter, l’eldorado des microblogueurs, il a permis à des jeunes comme Slim Amamou (@slim404) et Wael Ghonim (@Ghonim) d’être les cyberhéros de deux révolutions qui ne ressemblent à aucune autre. Retour sur un printemps arabe teinté en mode 2.0.
Par Abdel Aziz HALI
Le «Dégage» tunisien fait des émules
Mais voilà, grâce à ces «Social Networks», des slogans comme «Ben Ali, dégage», «RCD, dégage» ou «Le peuple veut la chute du gouvernement» ont été vite repris par nos frères égyptiens pour devenir «Moubarak dégage» ou «Le peuple veut la chute du régime». Même notre «Himat El Hima» est devenu, du côté de Place Tahrir, le «El pueblo unido jamás será vencido» («Le peuple uni ne sera jamais vaincu») des des Egyptiens. Avec son refrain, «Idha-ch-cha’bu yawman ‘arâd al-hayâ. Falâ budda ‘an yastajîb al-qadar» (Lorsqu’un jour, le peuple aspire à vivre, le destin se doit de répondre !), notre hymne national a envahi les cœurs des Egyptiens et s’est joint avec «Biladi Biladi, Anti Hobbi wa Fouadi» (Mon pays, mon pays, tu es mon amour et mon âme) pour se transformer en un symbole d’unité et de solidarité populaire pour les citoyens des deux pays, luttant pour la liberté et l’égalité tout en dépassant son rapport direct avec notre douce Tunisie.
Les murs de la dignité
« Je twitte donc, j’existe ! »
*Cet article a remporté le Prix « Démocratie & changement social », à Monaco, le 06/10/2011 lors de la cérémonie des Anna Lindh Journalists Awards – Prix du journalisme Euro-Méditerranéen.