L’open sky offre de nouvelles opportunités à la compagnie aérienne nationale Tunisair afin qu’elle améliore encore ses indicateurs en termes de nombre de passagers et de parts de marché. Encore faut-il assurer une mise à niveau des prestations et chercher des alliances…
La question de l’open sky a soulevé, récemment, un tollé auprès des fonctionnaires et agents de Tunisair qui pensent que la signature de l’accord de l’ouverture du ciel aura un impact négatif sur notre compagnie nationale aérienne dans la mesure où la Tunisie ne s’est pas bien préparée pour cette échéance. Selon les protestataires, Tunisair n’est pas bien armée jusqu’ici pour concurrencer les grandes compagnies aériennes qui vont exploiter les aéroports tunisiens pour prendre une partie du marché tunisien déjà limité. L’expérience de l’open sky menée dans d’autres pays comme le Maroc a pourtant donné des résultats satisfaisants et les indicateurs du tourisme et du transport aérien se sont sensiblement améliorés, soutiennent les pouvoirs publics.
Ce qui est sûr, c’est que Tunisair a besoin d’une mise à niveau et d’une restructuration profonde pour pouvoir concurrencer les compagnies aériennes étrangères. Certes, l’opération de restructuration a déjà été entamée mais du travail reste encore à faire pour combler toutes les lacunes constatées. Un investissement colossal a été consenti en vue de doter notre transporteur national de tous les outils et équipements de nature à élever le niveau des prestations offertes aux passagers. Les résultats positifs ne se sont pas fait attendre puisque tous les indicateurs montrent que le nombre de passagers a augmenté et la part de marché s’est améliorée.
Alliances et fusions entre compagnies
L’open sky est devenu un choix incontournable pour plusieurs compagnies aériennes internationales qui ont pris les dispositions internationales pour pouvoir affronter la concurrence avec succès. Ainsi, des opérations d’alliance et de fusion entre compagnies ont été réalisées. Même Tunisair avait tenté l’expérience en assurant une alliance avec la compagnie aérienne marocaine Royal Air Maroc pour transporter en commun les passagers vers certaines destinations en échangeant les logos des deux compagnies. Pour pouvoir concurrencer les grandes compagnies, et en plus de l’amélioration des prestations, il est nécessaire d’accroître la capacité de transport et cela ne peut se faire que par l’acquisition de nouveaux avions — ce qui coûterait une somme élevée à la compagnie — ou de s’allier à d’autres compagnies.
Tunisair a commandé et acquis de nouveaux appareil en vue de renforcer sa flotte et offrir une capacité de transport acceptable tenant compte de l’accroissement du nombre de passagers. Les appareils font l’objet régulièrement d’entretien et de maintenance pour mettre à la disposition des passagers des avions sécurisés et performants capables de rallier toutes les destinations, aussi lointaines soient-elles, dans les meilleures conditions. La compagnie a inauguré la destination Tunis-Montéral en présence de plusieurs responsables. On peut citer aussi les lignes qui ciblent les pays subsahariens.
L’occasion est offerte aux hommes d’affaires qui cherchent à augmenter leurs recettes provenant des exportations d’exploiter ces lignes pour le transport de leurs marchandises et pour effectuer des voyages d’affaires en vue de contacter leurs homologues africains et participer aux salons et foires organisés dans ces pays. Les touristes et les étudiants peuvent également se déplacer sans souci.
Des perspectives prometteuses si…
Cependant, malgré l’entretien et la maintenance réguliers effectués par Tunisair, on constate encore des retards dus à «des problèmes techniques», ce qui provoque souvent la colère des passagers qui ne tolèrent pas ce genre de dysfonctionnements. De tels retards peuvent avoir un impact négatif dans la mesure où plusieurs passagers n’hésitent pas à opter pour une autre compagnie. Heureusement que ces retards ne sont pas la règle mais l’exception, mais il faut les éviter au maximum pour que l’image de notre compagnie nationale reste intacte aussi bien en Tunisie qu’à l’étranger où de nombreux touristes préfèrent Tunisair.
Celle-ci a acquis durant des années une expérience riche qui s’est distinguée par une qualité de services irréprochable et une ponctualité, globalement, satisfaisante. Le travail devrait se poursuivre dans ce sens pour espérer gagner de nouvelles parts de marché et surtout ne pas en perdre. L’open sky offre la possibilité aux compagnies étrangères d’atterrir dans tous les aéroports et d’attirer les passagers qui veulent se rendre dans des destinations exploitées par Tunisair en offrant aux clients un service haut de gamme et en consentant des remises importantes.
La Tunisie a donc intérêt à bien se préparer à cette échéance de ciel ouvert qui ne tolère pas la médiocrité ou les retards quel que soit le motif invoqué. Pour réussir ce défi, il est indispensable de se conformer aux standards internationaux dans le transport aérien civil et de répondre à certains critères objectifs relatifs à la sécurité, à la qualité des prestations, à l’alimentation, à la capacité offerte et aux prix pratiqués. La formation du personnel navigant et au sol devrait également être prévue pour assurer des prestations efficaces répondant aux exigences des passagers, toutes nationalités confondues. L’open sky permet aussi aux touristes de choisir la compagnie Tunisair pour visiter plusieurs pays du monde, y compris la Tunisie. Dossier à suivre.
romdhan bouasker
13 octobre 2022 à 15:41
L’exemple de Marrakesh est le plus parlant, on devrait s’en inspirer, les touristes français sont accrocs de cette destination, pourquoi pas à Tozeur, Chennini, Matmata, ça suffit le tourisme bas de gamme des plages, il faut élargir l’offre et l’Open Sky serait la solution.