Ridha Chalghoum, ministre des Finances, a indiqué, en marge d’une conférence aujourd’hui, que les dernières augmentations des prix du carburant étaient nécessaires suite à la hausse du prix du baril du pétrole. Il a considéré que la régulation des prix, instaurée depuis quelques années, consiste en l’évaluation de la fluctuation des prix à l’international.
« Il faut savoir que nous couvrions auparavant plus de 90% de la production nationale des hydrocarbures. Aujourd’hui, nous ne couvrons plus que 50%. Le reste provient de l’importation », a-t-il lancé, ajoutant qu’il existe des priorités. « Si l’Etat supporte toute l’augmentation, ce sera aux dépens de l’investissement, des transferts sociaux ou à travers l’endettement. C’est l’équation à prendre en considération».
M. Chalghoum a souligné que l’Etat, à travers la caisse de compensation, va supporter 2100 MDT, tel que prévu par la Loi des Finances 2019, proposant d’organiser un débat national sur l’endettement pour saisir les portées des augmentations des prix et l’impact de l’endettement.
« Nous essayons largement d’alléger le fardeau porté par les citoyens et de donner à l’Etat la capacité de financer les projets prioritaires dans l’enseignement, la santé, la réduction de la dette et autres », a-t-il précisé.
En ce qui concerne les prévisions de croissance. Le ministre a signalé que l’année 2019 sera meilleure que l’année précédente où on a réalisé 2,5%. Quoique, on ne peut pouvoir résorber le chômage et la création de nouveaux emplois qu’à partir d’un taux de croissance de 4%, selon M. Chalghoum.