Un mandat de dépôt a été émis, mercredi, à l’encontre de l’homme d’affaires et politique, Slim Riahi, pour suspicion de malversation, suite à une plainte déposée par des parties libyennes, a déclaré à l’Agence TAP le porte-parole du Pôle judiciaire et financier, Sofien Sliti.
Le mandat a été émis par la chambre d’accusation spécialisée dans les affaires de corruption administrative et financière près la Cour d’appel de Tunis, a précisé Sliti qui affirme que « toutes les mesures nécessaires seront prises pour l’exécution de cette décision, surtout que Slim Riahi se trouve actuellement à l’étranger ».
Slim Riahi résidait en Libye. En 2011, il est rentré en Tunisie. Il y a créé le parti de l’Union patriotique libre (UPL) et s’est présenté en, 2014, à l’élection présidentielle.
Riahi a occupé le poste de secrétaire général du mouvement Nidaa Tounes au moment de la fusion UPL-Nidaa Tounes, en octobre 2018, avant de démissionner le 23 janvier 2019.
Dans de précédentes déclarations aux médias, Slim Riahi avait catégoriquement démenti « s’être accaparé des fonds appartenant à la famille de Mouamar Kadhafi, après la chute du régime libyen en 2011 ».
Slim Riahi avait déposé une plainte, le 23 novembre 2018, auprès du Tribunal militaire permanent de première instance de Tunis contre le chef du gouvernement, Youssef Chahed, certains de ses adjoints, des personnalités politiques ainsi qu’un sécuritaire pour « tentative de coup d’état ».
Le procureur général de la justice militaire a décidé de classer sans suite la plainte.
Le 30 novembre 2018, le juge d’instruction a convoqué le plaignant Slim Riahi pour l’entendre. Ce dernier ne s’était pas présenté car se trouvant à l’étranger « pour des engagements professionnels ».