D’aucuns pensent que le choc EST-TPMazembe est une vraie finale avant la lettre et que celui qui en sortira indemne, sera le virtuel champion de cette édition. On y verra plus clair dès ce samedi à Radès.
Souvent, les grands rendez-vous footballistiques se jouent sur des détails et des imprévus, surtout quand le nivellement est à son paroxysme entre les protagonistes comme c’est le cas du choc des titans qui mettra aux prises l’Espérance Sportive de Tunis aux Congolais du Tout-Puissant Mazembe à Radès dans le cadre de la demi-finale aller de la Ligue des champions. Ce choc, qui aura lieu ce samedi à partir de 17h00, fait partie de ces duels indécis au titre desquels aucun pronostic n’est fiable.
Tout peut donc arriver : la victoire, le nul, la défaite, le score étriqué, le score fleuve, les bévues arbitrales, les rebondissements, les chassés-croisés et l’on passe.
Et du coup, on se prépare comme il se doit pour ne rien laisser au hasard et c’est tout ! C’est ce que l’équipe de Bab Souika fait depuis deux jours déjà.
Mouine Chaâbani et sa troupe s’attellent à mettre de leur côté tous les facteurs de réussite possibles et imaginables car l’on a affaire à l’un des monstres sacrés de notre continent (cinq titres).
30.000 supporters «sang et or»
Et c’est dans ce genre de rude épreuve que l’on éprouve l’insistant besoin d’être boosté par les supporters.
C’est qu’en effet on a fortement besoin de ce «douzième» homme qui est capable de transcender l’équipe et de faire la différence.
Pour ce faire, trente mille supporters «sang et or» sont autorisés à accéder au stade de Radès pour épauler le champion d’Afrique en titre et pour perturber la sobriété et la concentration de l’adversaire.
L’équation sera très ardue car ce qui est exigé des joueurs de l’Espérance est loin d’être facile à réaliser. Il s’agit de faire le plein à Radès en marquant le maximum de buts et en même temps d’éviter d’en encaisser en prévision du périlleux déplacement à Lubumbashi, une semaine après.
Il faut juste prier pour que l’Espérance ne joue pas de malchance et pour qu’elle ne soit pas la victime des bourdes arbitrales toujours possibles en Afrique.
Badri, grand absent
D’autre part, le timonier de l’Espérance sera confronté à un autre problème qui lui donne certainement des soucis tracassants : l’indisponibilité de quelques-uns de ses cadres, à leur tête Anis Badri. Il s’agit là de l’un des meilleurs buteurs en Ligue des champions dont l’absence pour blessure va amplement réconforter la défense de l’adversaire. C’est que l’absence du feu follet de l’attaque espérantiste risqu de compliquer la mission des deux fers de lance Youssef Blaïli et Yassine Khénissi qui vont subir tout le poids du match.
En revanche, si le Libyen Hamdou El Houni, qui a de fortes chances de suppléer Badri, saisit cette opportunité comme on l’espère, tout ira pour le mieux pour l’Espérance. Surtout que derrière ce trio de l’attaque, il y aura un certain Saâd Bguir qui est en passe de devenir le héros des grands jours de l’équipe de Bab Souika.
Et même pour ce qui est de la défense, l’indisponibilité de Mohamed Ali Yaâcoubi et de Khalil Chammam inquiète aussi Chaâbani même si Chammam est totalement rétabli de sa blessure. Seulement il serait hasardeux de l’aligner d’emblée après plus de deux mois d’inactivité.
Il ne faut quand même pas brosser un tableau noir à ce sujet car on peut toujours piocher dans les réserves du riche effectif de l’Espérance pour trouver les bonnes solutions.
Amor BACCAR