Demain, on sera au rendez-vous avec l’un des plus grands événements footballistiques de cette saison à l’occasion du choc aller des demi-finales de la Ligue des champions entre l’Espérance Sportive de Tunis et le Tout-puissant Mazembe. Et quand deux mastodontes s’affrontent, cela accapare l’intérêt de tous les férus des grandes sensations.
Le TPMazembe est un «5 étoiles de luxe» puisqu’il s’est adjugé la couronne africaine par cinq fois (1967, 1968, 2009, 2010 et 2015) sans oublier qu’il a été finaliste lors de la Coupe du monde des clubs en 2010. Il s’était incliné devant l’Inter (0/3) en finale. C’est d’un vrai monstre sacré du football africain qu’il s’agit car son histoire et sa stature plaident largement en sa faveur et font de lui un très sérieux concurrent pour l’Espérance.
Eviter de trop penser à la revanche
Aujourd’hui, notre représentant qui fait de son mieux pour épingler sur son tableau de chasse son quatrième trophée de la Ligue des champions, sait, sans l’ombre d’un doute, que son dessein ne pourrait se réaliser que s’il sortait indemne de sa double confrontation avec les «corbeaux» du TPMazembe.
Les «Sang et Or» comptent balayer de leur chemin cet os dur qui ambitionne, lui aussi, de remporter son sixième sacre continental aux dépens des nôtres. En même temps, il y a un vieil affront que l’Espérance veut à tout prix laver face au TPMazembe. Il s’agit de la lourde défaite essuyée (0-5) à Lubumbashi lors de la finale de la même compétition en 2010.
Seulement l’esprit revanchard ne doit nullement être à l’origine d’une fâcheuse précipitation devant les buts adverses ou d’une irréfléchie et constante ruée offensive qui risquerait de profiter aux rapides et virevoltants attaquants congolais. Ces derniers ont une contre-attaque meurtrière dont il faut absolument se méfier. La vigilance se doit d’être grande dans ce duel à haut risque.
La bataille de l’entrejeu
Le milieu de terrain de l’Espérance aura la lourde mission de gérer le rythme et d’être à l’affût au niveau de la couverture tout en étant inspiré et imaginatif dans la construction du jeu offensif. Son jeu doit être basé sur des passes courtes et rapides à manier entre des compartiments compacts et complémentaires dans toutes les opérations.
Il faudra également avoir à l’œil les attaquants les plus dangereux de l’adversaire, surtout les vieux briscards Mputu et Zattu qui, rappelons-le, étaient les auteurs de deux doublés face au Club Africain au mois de février dernier. Le coach congolais Pamphilo Mihayo, qui est un ancien international et enfant du club, connaît parfaitement tous les grands clubs africains. C’est un fin tacticien que Mouine Chaâbani doit savoir contrer par un système de jeu aussi efficace à Radès qu’à Lubumbashi.
Amor BACCAR