Comme annoncé il y a quelques jours, bien avant que ne survienne la tragédie de Sebbala à Sidi Bouzid, se tiendra, aujourd’hui, vendredi 3 mai, sous la présidence du chef du gouvernement Youssef Chahed, le dialogue natioal sur le transport.
La rencontre d’aujourd’hui vient couronner la série de dialogues régionaux, ces dernières semaines, à travers la République et raffermir la concertation sur les recommandations issues des forums régionaux en attendant la tenue d’un Conseil ministériel qui sera consacré à la prise de mesures immédiates pour faire face à la crise dans laquelle se morfond le secteur, sans oublier la mise en œuvre d’une stratégie à long terme.
Aujourd’hui, se rencontreront tous les intervenants dans le secteur du transport, perpétuant ainsi l’approche participative employée par le gouvernement et entamée déjà à l’occasion du dialogue national organisé, récemment, sur le secteur de la santé, rencontre à l’issue de laquelle ont été annoncées plusieurs mesures à caractère urgent dans une première étape, les grandes lignes du plan de réforme générale qui devrait rendre à l’institution hospitalière nationale son aura et son prestige et faire recouvrer à nos médecins leur crédibilité et leur réputation.
Persévérant dans la voie de la responsabilisation de toutes les parties prenantes dans le secteur du transport et dans l’écoute de toutes les propositions et de tous les apports, le gouvernement offre l’opportunité aux professionnels du secteur et aussi aux politiques de tous bords et représentants de la société civile de disséquer la situation du secteur, de dire tout ce qu’ils ont sur le cœur à propos des dysfonctionnements et des insuffisances qui l’empêchent d’assumer sa mission dans les meilleures conditions et aussi — et c’est ce que les Tunisiens attendent d’eux — imaginer et mettre en place les solutions idoines pour que le secteur du transport, véritable locomotive de l’économie nationale, s’intègre dans la dynamique nationale de progrès et de production de richesse, donc la création d’emplois.
Certes, aujourd’hui, on parlera de l’accident tragique de Sebbala, on rendra hommage aux victimes de la négligence et de l’irresponsabilité. Mais on pensera ensemble, en toute responsabilité et liberté et loin de toute tentative d’instrumentalisation politique, la meilleure stratégie qui épargne à notre pays de telles tragédies à l’avenir et le remette sur la voie du travail, de l’effort et du labeur.