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Lutte contre la corruption: Les patrons font entendre leur voix

L’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc) a signé sept protocoles de convention avec sept organismes économiques nationaux et régionaux à Sfax, lors d‘une conférence-débat organisée par l‘Upmi autour du thème «La voix des affaires dans la lutte contre la corruption et le renforcement de la bonne gouvernance en Tunisie»

A l’initiative de l’Union des petites et moyennes industries (Upmi), ce colloque a réuni  l’Instance, l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Sfax, l’Institut arabe des chefs d’entreprise, la Conect, le Centre des jeunes dirigeants, le  Centre international pour l’entreprise privée (Cipe),  l’Association «Beït Al Khibra» et la Technopole de Sfax, ainsi que plusieurs entreprises privées et publiques et acteurs de l’écosystème régional et national pour débattre de l’assainissement du climat des affaires et de la nécessité d’instaurer la transparence et la la bonne gouvernance comme principes fondamentaux des échanges entre les différents acteurs économiques.

Le président de l’Upmi, Ahmed Ben Massaoud, a déclaré que ce débat a pour but d’assainir le climat des affaires et  de faire entendre la voix du patronat et des entreprises ainsi que d’émettre des recommandations pour promouvoir la lutte contre la corruption et renforcer  la bonne gouvernance, moteur essentiel du développement économique.

Lors de ce colloque, le président de l’Instance nationale de lutte contre la corruption (Inlucc), Chawki Tabib, a présenté et commenté une étude menée par l’Upmi et qui montre un recul significatif du  niveau de la corruption dans les entreprises privées (moins  20%  entre 2017 et 2018). Cette a étude a néanmoins révélé que les entreprises privées continuent à pâtir  de la corruption, du manque de transparence  dans les échanges avec des entreprises publiques. Les appels d’offres, l’opacité de certains  marchés publics, l’absences de cahiers des charges et de protocoles clairs continuent à obscurcir le climat des affaires et des efforts restent à entreprendre malgré le progrès enregistré.

Chawki Tabib a ajouté que la lutte contre la corruption est un levier principal du développement et de la promotion de l‘économie.  Le président de l’Inlucc considère que le gouvernement tarde à appliquer les sanctions en matière  de corruption et de mauvaise gouvernance, particulièrement envers les administrations et les entreprises publiques, malgré quelques signaux forts. Il a ajouté que l’Inlucc garde sa  neutralité  et  son rôle d’arbitre en étant à égale distance de toutes les parties et en  traitant avec la même rigueur  tous les dossiers de soupçons de corruption

Chawki Tabib a par ailleurs rappelé que l’Instance a signé depuis l’année dernière plusieurs  conventions avec certaines  organisations patronales et qu’elle continue dans ce processus qui vise à établir un climat plus sain propice aux affaires et à l’amélioration des relations entre les entreprises publiques et privées en renforçant  la lutte contre la corruption.

Faycel Derbel, conseiller auprès du chef du gouvernement chargé de la réforme fiscale, a relevé pour sa part que des mesures ont été prises par le gouvernement pour lutter contre la corruption, notamment par la lutte contre le blanchiment d’argent et l’instauration de l’équité fiscale. Il a cité, à ce titre, les grandes réformes en cours pour moderniser l’administration tunisienne ainsi que le nouveau registre des entreprises qui vise à instaurer  une meilleure transparence des transactions économiques et financières, le développement des affaires et la relance de l’investissement en Tunisie.

Bassem Loukil, président du Tunisian African Buisness Concil, a indiqué qu’il est nécessaire d’inculquer aux jeunes générations les valeurs de la performance et de la lutte contre la corruption, de la transparence et de l’honnêteté comme des principes fondamentaux de la réussite, pour leur redonner confiance dans l’avenir.

Slaheddine Zahaf, président du Conseil de l’Ordre des experts-comptables de Tunisie, a affirmé pour sa part que l’administration tunisienne souffre d’un manque de compétences et d’une faiblesse de la gestion  des systèmes d’information qui retardent l’amélioration de la gouvernance.

Au terme de ce colloque, une cérémonie de signature de conventions a eu lieu. Des protocoles de collaboration qui lient l’Inlucc d’Upmi, l’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Sfax, l’Institut arabe des chefs d’entreprise, la Conect, le Centre des jeunes dirigeants, l’Association «Beït Al Khibra» et la Technopole de Sfax pour lutter contre la corruption et assainir le climat des affaires.

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Charger plus par Amel Douja DHAOUADI
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