• Le sit-in qui empêchait la ligne de fonctionner normalement étant levé par la force de la loi, on s’attend à ce que les quantités transportées quotidiennement atteignent 13 mille tonnes
• Il est à observer que le volume des quantités de phosphate transportées par voie ferroviaire a régressé de 70% en comparaison de l’année 2010, considérée, désormais, comme l’année référence, pour tomber de 7,3 millions de tonnes à 2,5 millions de tonnes actuellement.
Du nouveau du côté de la Compagnie des phosphates de Gafsa: la ligne 13 reliant les villes de Gafsa, Skhira et Sfax en passant par Zanouche, Bouzaiène et Meknassy est enfin de retour après une interruption de près de 4 ans occasionnant une perte de 900.000 tonnes par jour.
Et le chef du gouvernement s’est trouvé dans l’obligation de recourir à la force publique pour mettre fin au sit-in qui empêchait le transport ferroviaire du phosphate.
Pour évaluer les pertes enregistrées depuis que certaines parties (dont personne n’a eu le courage de révéler l’identité) ont décidé de faire la loi du côté de la Compagnie, voire de l’ensemble de la région du bassin minier, et de dicter leur volonté et leurs caprices aussi bien aux autorités régionales et nationales qu’aux structures syndicales, y compris le bureau exécutif de l’Ugtt, certains chiffres sont bons à rappeler, la finalité étant de tirer la sonnette d’alarme sur l’ampleur de la situation catastrophique dans laquelle la compagnie, s’est empêtrée depuis 2011.
Et comme les chiffres ne mentent jamais, il est à observer que le volume des quantités de phosphate transportées par voie ferroviaire a régressé de 70% en comparaison de l’année 2010, considérée, désormais, comme l’année référence, pour tomber de 7,3 millions de tonnes à 2,5 millions de tonnes actuellement.
Quant aux causes de cette régression, elles varient, selon une étude effectuée par la Compagnie, entre la vétusté des rames de transport, le retard de la mise à niveau du réseau ferroviaire des villes dites du phosphate (Gafsa-Gabès-Sfax), la poursuite des sit-in au sein des sites de production dans le bassin minier, le blocage total du réseau ferroviaire comme sur la ligne 13 où l’interruption du transport a duré 68 jours continus en 2018.
Et quand on sait l’importance de la ligne 13 (Gafsa-Skhira-Sfax) et de la ligne 21 (Gafsa-Gabès en passant par El Guettar et Sidi Mansour), on découvre que les pertes sont considérables dans la mesure où les phosphates super et brut qui sont exportés à partir de Sfax n’ont pas été écoulés durant plusieurs années.
Faut-il rappeler que dans les conditions normales, les lignes 13 et 21 sur lesquelles exercent près de 13 trains, on a réussi à transporter 7,3 millions de tonnes en 2010, à raison d’une cadence quotidienne équivalente à 12,4 trains.
Malheureusement, en 2012, on est tombé à 4,33 millions de tonnes et la régression de se poursuivre jusqu’en 2013, seuls 2,98 million de tonnes ont été transportés par voie ferroviaire.
L’étude précise encore : «Au cours des huit dernières années, l’interruption par les demandeurs d’emploi de la ligne 21 a été l’une des causes de la réduction considérable de la cadence du transport par voie ferroviaire du phosphate.
Encore plus, cette réduction s’est accentuée sur la ligne 13 qui a vu ses activités bloquées presque intégralement au cours des trois dernières années.
La reprise de la ligne 13 à compter de début mai permettra à la Compagnie de mettre 1,1 million de tonnes de phosphate à la disposition des usines de Skhira, Sfax et Tifaret à raison d’une cadence quotidienne de 4.500 tonnes.
Il est à observer que l’entrée en fonction des nouvelles rames de la Sncft permettra d’augmenter le nombre de trains dans toutes les directions (33 rames au lieu de 23 en direction de Tifaret et 37 au lieu de 29 pour les autres directions) et contribuera à augmenter les quantités transportées de 9,8 mille tonnes actuellement à 13 mille tonnes.