Le taux de remplissage dans les barrages a nettement augmenté, notamment dans le plus grand barrage du pays, celui de Sidi Salem avec un taux de 99% jamais atteint depuis une longue période mais le stress hydrique n’est pas pour autant derrière nous en raison du phénomène mondial du réchauffement climatique
Le taux de remplissage des barrages nationaux s’est nettement amélioré pour l’année en cours après une longue période de sécheresse, passant de 850 millions de m3 le 1er mai 2018 à 2275 millions de m3 le 1er mai 2019 et entraînant une augmentation des réserves d’eau de 1039 millions m3 à 1.815 millions m3 durant la même période. Ce stock représente 80,6% de la capacité de remplissage des barrages, selon les données de la situation hydrique publiées par le ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche.
Grâce aux fortes précipitations, les taux de remplissage dans les barrages ont nettement augmenté, notamment dans le plus grand barrage du pays, celui de Sidi Salem avec un taux de 99% jamais atteint depuis une longue période (574 millions de m3 enregistrés le 1er mai 2019, contre 184 millions de m3 le 1er mai 2018).
Pour les autres barrages, les taux enregistrés sont les suivants :
Barrage de Sidi Boraq à 99% (284 millions m3 enregistrés le 1er mai 2019, contre 277 millions m3 le 1er mai 2018)
Barrage de Jubran à 80% (107 millions m3 enregistrés le 1er mai 2019 contre 85 millions m3 le 1er mai 2018)
Barrage de Buhartma à 98% (110 millions de m3 enregistrés le 1er mai 2019 contre 77 millions m3 le 1er mai 2018)
Barrage de Mellaq 72% (37 millions de m3 enregistrés le 1er mai 2019 contre 7 millions m3 le 1er mai 2018)
Barrage de Nabhaneh 40% (23 millions m3 enregistrés le 1er mai 2019 contre 3 millions m3 le 1er mai 2018)
Les gouvernorats du Nord viennent en tête avec 1976 millions de m3 contre 823 millions de m3 l’année dernière, suivis de ceux du Centre du pays (200 millions m3 contre 18 millions m3 l’année dernière) et le Cap Bon (98 millions m3 contre 9 millions m3).
Une année pluvieuse avec un ciel clément mais le stress hydrique n’est pas pour autant derrière nous. La Tunisie vit sous le seuil de la pauvreté hydrique comme plusieurs pays dans le monde et la tendance des années de sécheresse est à la hausse en raison du réchauffement planétaire, ce qui a poussé le ministère de l’Agriculture a adopté une stratégie nationale de gestion du secteur de l’eau à l’horizon 2050 dont le coup d’envoi a été donné ce vendredi 3 mai.