Encore sous l’effet de la terrible tragédie des 6 points qui leur ont été retirés, ce qui les a relégués à la dernière place, Ali Kalaï et ses coéquipiers n’ont qu’à prendre leur courage à deux mains pour sortir la tête de l’eau et éviter le naufrage.
Les Gabésiens de la «Stayda», (responsables, staff technique, joueurs et fans) sont encore sous le choc. Les six points enlevés en une seule soirée relèguent la «Stayda» à la dernière place avec 16 points et rendent sa tâche d’assurer sa survie en Ligue 1 pratiquement impossible. Mourad Okbi broie encore du noir pour cet énorme et impensable gâchis et ne mâche pas ses mots pour dire que c’est à la fois injuste et insensé. «Avec quel moral, avec quel mental, avec quel état d’esprit allons-nous négocier et gérer les quatre rencontres qui nous restent, martèle-t-il? C’est lamentable, c’est pitoyable même ce que nous sommes en train de vivre mes joueurs et moi. Si nous devons assumer la première décision de la Fifa même si la fédération ne peut pas se dérober et avouer sa part de responsabilité car elle aurait pu se saisir elle-même de l’affaire et prendre l’initiative, par contre, la décision de la Lnfp de nous faire perdre un match aussi crucial que nous avons remporté à la sueur du front, pour des faits qui sont pratiquement devenus monnaie courante dans la majorité de nos stades et rarement sanctionnés, est injuste et sera lourde de conséquences, surtout que l’arbitre qui est derrière tout ça est tombé dans le piège d’une mise en scène bien orchestrée par notre adversaire. Je le dis tout haut, quoiqu’il nous arrive, je n’ai jamais vu un championnat aussi faussé que celui de cette saison».
Les Gabésiens vont donc interjeter appel de cette décision et vont continuer à batailler, contre vents et marées. La clé de la réussite de cette mission impossible passe par un succès cet après-midi sur le CAB. Cela ne va pas être facile devant une équipe qui n’a pas elle aussi droit à l’erreur avec une série noire de plusieurs défaites successives.
Mais Mourad Okbi et ses joueurs n’ont pas trente six mille solutions. «C’est maintenant à quitte ou double, conclut-il. Ça passe ou ça casse. Parfois, les mauvais coups transforment les joueurs en groupe de commandos, prêts à se défoncer sans compter à jouer avec le cœur et les tripes pour défier l’indéfiable et sortir du fond du gouffre. J’ai confiance en eux pour renverser la tendance et choisir un autre destin pour le SG que la descente aux enfers et la rétrogradation en Ligue 2».
Hédi JENNY