L’heure de vérité a sonné une nouvelle fois pour l’Espérance Sportive de Tunis qui prend un autre rendez-vous avec l’histoire par le biais de la finale de la Ligue des champions qui la mettra aux prises avec le Widad de Casablanca. Et c’est ainsi que le doyen des clubs tunisiens se trouve à quelques mètres de remporter son quatrième trophée dans cette prestigieuse compétition africaine après ceux de 1994, 2011 et 2018.
Cela coïncide avec l’année des festivités du centième anniversaire du club de Bab Souika qui mise énormément sur cet événement pour rehausser au sommet la kermesse qui sera encore plus grandiose.
Pour ce faire, il faudra réussir un joli coup dès ce soir à Rabat dans le cadre du match aller, dont l’issue sera certainement déterminante.
L’avantage historique de l’EST
Dès aujourd’hui, il faudra obliger l’histoire à bégayer. C’est que, par le passé, l’Espérance a toujours eu le dernier mot dans les confrontations africaines et arabes entre nos deux protagonistes.
Jamais le Widad de Casablanca n’est parvenu à s’imposer devant notre représentant. Il y a lieu de rappeler à ce sujet que l’EST a battu le Widad en demi-finale de la Coupe d’Afrique des vainqueurs de coupes en 1998 (4-1 à Tunis et 0-2 à Rabat). En 2009, lors de la finale du championnat arabe, l’Espérance l’avait emporté sur le Widad (1-0 à Tunis et 1-1 au Maroc). Et bien évidemment à l’occasion de la finale de la Ligue des champions de 2011, les «Sang et Or» avaient gagné leur second trophée continental aux dépens du Widad (0-0 à Tunis). Ce fut grâce au but du brave Afful.
Cette fois-ci, les coéquipiers de Anice Badri sont tenus de marcher dans les pas de leurs prédécesseurs et de confirmer l’ascendant de leur équipe, devenue la bête noire du Widad. Et c’est à Rabat même que tout se jouera. La ligne d’attaque espérantiste ne doit pas rester muette comme elle l’a fait dernièrement à Sousse ou face au Tout-Puissant Mazembé à Lubumbashi en demi-finale. Tout le monde connaît l’importance d’un but marqué à l’extérieur dans ce genre de situations. Il ne faudra pas que la prudence soit exagérée au détriment du jeu d’attaque ou de contres face à un adversaire qui laissera sûrement beaucoup d’espaces, susceptibles d’être exploités à bon escient.
Au grand complet, ou presque
Dans cette première marche, le staff technique «sang et or» n’aura pas de souci, côté effectif.
Tous les cadres de l’équipe sont opérationnels, providentiellement.
A l’exception peut-être de Yassine Khénissi qui pourrait être utilisé en cours de jeu. Celui qui suppléera ce dernier à la pointe de l’attaque ne sera autre que le Nigérian Junior Lokosa, qui tape dans l’œil de tout le monde ces derniers temps.
A part ce choix de dernière minute, tout le reste de l’équipe type sera présent.
Ainsi, le revigoré Moez Ben Chrifia sera titularisé et devant lui le quatuor de la défense sera composé de Sameh Derbali, Aymen Ben Mohamed, Chamseddine Dhaouadi et Khalil Chamam.
Au niveau du milieu du terrain, dont l’apport sera capital, la confiance sera encore une fois placée sans surprise en Coulibaly, Kom, Chaâlali et Anice Badri.
Et bien sûr, pour épauler Lokosa en attaque, Youssef Blaïli animera comme d’habitude la majorité des opérations offensives «sang et or».
Bon vent !
Amor BACCAR