Cette soirée s’est déroulée sous forme de talk-show animé par un panel de startup qui ont présenté leurs success stories dans le domaine du développement durable. L’objectif étant d’inciter les jeunes entrepreneurs et les startup à prendre des initiatives dans le domaine du développement durable, de l’économie verte et de la lutte contre les changements climatiques.
Faut-il rappeler que la lutte contre les changements climatiques (CC) a été intégrée dans la nouvelle Constitution de 2014, comme une constante constitutionnelle. Ainsi, conformément à l’article 45, «l’Etat garantit le droit à un environnement sain et équilibré et contribue à la protection du milieu. Il incombe à l’Etat de fournir les moyens nécessaires à l’élimination de la pollution de l’environnement».
Ainsi, quatre enjeux spécifiques majeurs pour la Tunisie sont repérés, dont les changements climatiques seraient de nature à les exacerber : une forte dépendance aux énergies fossiles, la rareté de l’eau, la vulnérabilité de la frange littorale et la vulnérabilité des populations les plus démunies, notamment celles des régions intérieures. En effet, la Tunisie souffre d’une forte dépendance aux énergies fossiles, c’est pour cela qu’«elle doit s’engager dans une transition énergétique à travers le renforcement de l’efficacité énergétique et le recours aux énergies renouvelables».
Impacts néfastes
Concernant les ressources en eau, elles constituent le «bien» économique et environnemental le plus précieux pour la Tunisie. Avec moins de 500 m3 /hab/ an, la Tunisie est déjà en situation de pénurie d’eau. Ce secteur «est déjà confronté à plusieurs défis allant de la grande variabilité dans la disponibilité à l’équilibre demande en eau/eau exploitable fragile». Associé à une forte pression anthropique, les changements climatiques sont de nature à exacerber cette rareté de l’eau.
Par ailleurs, la frange littorale tunisienne, qui concentre la majeure partie des activités socioéconomiques, est menacée par l’élévation accélérée du niveau de la mer ayant des impacts économiques préoccupants sur le potentiel productif touristique, ainsi que des pertes en ressources en eau.
En outre, les populations les plus démunies des régions intérieures sont les plus vulnérables face aux effets néfastes des changements climatiques. Pour cela, il y a lieu d’améliorer leurs résiliences à travers des mesures-cadres pour renforcer leurs capacités de prise de décision via la mise en œuvre des principes de la décentralisation, et des mesures spécifiques d’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques sur leurs activités socioéconomiques.
L’entrepreneuriat des jeunes est certainement la solution pour faire face aux changements climatiques.
De jeunes entrepreneurs et des startup tunisiennes sont de plus en plus actifs aujourd’hui dans les domaines en relation directe avec le climat et l’économie verte, et contribuent davantage à la lutte contre les changements climatiques. Ils sont actifs aussi dans divers domaines : l’atténuation des émissions de gaz à effet de serre (l’efficacité énergétique, la promotion des énergies nouvelles et renouvelables, le recyclage des déchets, la dépollution, etc.), l’adaptation aux effets néfastes des changements climatiques (l’utilisation efficace et durable des ressources naturelles et la promotion des services écosystémiques, la préservation et l’utilisation rationnelle de l’eau, l’agriculture intelligente, l’amélioration de la résilience des écosystèmes de la frange littorale…).