Après avoir balayé de son chemin l’illustre TPMazembe en demi-finale, on était presque certain que l’Espérance Sportive de Tunis n’était plus qu’à quelques iotas de son quatrième sacre africain.
On savait d’avance que le Widad de Casablanca n’a pas suffisamment d’arguments pour entraver la marche du doyen des clubs tunisiens, qui est mieux outillé pour remporter la couronne continentale. Et c’est ce qui vient d’être confirmé avant-hier à Rabat à l’occasion de la finale aller au terme de laquelle l’Espérance est rentrée à Tunis avec un précieux score de parité positif (1-1). Mieux encore, c’était avec la détermination, de surcroît. Et c’est cela qui réconforte le plus et augure un comportement de conquérants à Radès samedi prochain pour le compte du match retour.
Avec un peu plus de métier de la part de Mouine Chaâbani, l’Espérance aurait même pu orienter le verdict définitif en sa faveur dans cette édition avant même la manche de Radès.
La carte Bguir inexploitée !
Abstraction faite du résultat qui a contenté tous les supporters, l’Espérance aurait même pu tuer la finale à Rabat en profitant mieux des circonstances qui lui étaient offertes.
Il y avait d’abord le passage à vide par lequel passait le Widad qui n’a pas gagné le moindre match au cours de ses cinq dernières sorties locales. Il était, en quelque sorte, dans une crise de résultats qui reflétait manifestement sa petite forme générale.
Cela était suffisant pour permettre à l’Espérance d’oser et de prendre plus de risques en attaque. Mais le style adopté par Moïne Chaâbani était comme d’habitude caractérisé par une prudence quelque peu exagérée. Cela était logiquement admissible au cours de la première mi-temps où le jeu des deux équipes était concentré au milieu du terrain avec des occasions de but quasi inexistantes des deux côtés. Car ce n’est qu’a une minute de la mi-temps que sur un coup franc intelligemment exécuté par Khalil Chammam, Coulibaly va donner l’avantage à l’Espérance.
Autant ce but a libéré les «Sang et Or», autant il a semé la panique dans les rangs du Widad. Pis encore, le Widad va être privé des services de son capitaine Brahim Nacache qui, dès la reprise de jeu en deuxième mi-temps, a écopé un carton rouge pour somme de deux avertissements.
Dès lors, on s’attendait à ce que la tâche de notre représentant soit plus aisée grâce à l’avantage numérique et au coup de massue ayant assommé psychologiquement les Marocains. Seulement, face à la quiétude des coéquipiers de Anice Badri, les Widadis ont pris leur courage à deux mains pour redoubler d’effort et devenir plus menaçants.
A 10, le Widad était plus fort !
Bizarrement, au lieu de voir l’Espérance profiter de l’avantage numérique et d’être plus entreprenante en attaque, c’est le Widad qui a amplement tiré profit de son «désavantage» numérique. C’était même lui qui a créé plus d’occasions de but que l’Espérance qui s’était contentée de monopoliser stérilement le ballon tout en procédant par des contre-attaques non concluantes de Badri, Blaïli et Lokosa.
Le fruit du réveil des Widadis n’a pas tardé à être cueilli grâce à un joli but marqué par le défenseur axial Cheikh Comara (79’).
Ce fut le résultat de la vigilance exagérée de Mouîne Chaâbani qui n’a pas osé introduire Saâd Bguir à la place de Kom ou Chaâlali dans le but de profiter au mieux de l’avantage numérique. Les trois changements effectués par le timonier espérantiste ont, incompréhensiblement, été effectués aux toutes dernières minutes quand le sort du match était scellé.
Tout cela peut être mis au passif de l’inexpérience sans pour autant diminuer Mouîne Chaâbani qui se trouve déjà sur la voie royale des grands entraîneurs ayant écrit l’histoire du football tunisien, alors qu’il a à peine 38 ans. S’il arrive à remporter son deuxième sacre africain de suite (et c’est dans ses cordes), toutes ses petites «bévues» tactiques seront largement excusées.
Amor BACCAR
Boufares
26 mai 2019 à 16:11
Pour être sincère il faut dire que l‘arbitrage était à l‘avantage des „ tunisois „ l‘égyptien à refuser un but au Wydadis dont l‘avis de tous les commentateurs fut que ce n‘était pas une main intentionnelle et qu‘il a sifflé trop de fautes inexistantes contre Wydad. J‘aurais préféré ce nul de bonne augure ,mais j‘en suis persuadé que El-mchka va remporter le trophée pour la 4ème fois. Je l‘es De tout cœur.